CoopÉration - Aridi inaugure une exposition organisée par l’ambassade US À l’Unesco, une centaine de photographies sur Chicago au quotidien(photos)

Chicago est le thème d’une exposition de photos, organisée par l’ambassade des États-Unis au Liban au palais de l’Unesco, sous le patronage du ministre de la Culture, Ghazi Aridi.
Hier, M. Aridi et Mme Carol Calin, première conseillère près l’ambassade, ont inauguré l’exposition.
Entre les photos de l’une des métropoles du grand Middle West, située au bord du lac Michigan, et les notes jazzy du groupe R and B Beyrouth et du saxophoniste Tom Horming, il y avait peu de place aux discours politiques.
Mais, ce n’était pas là une raison pour décourager M. Aridi qui a tenu à s’adresser à la presse. Il a indiqué que « le ministère de la Culture a tout de suite agréé l’idée d’une telle exposition ; le gouvernement libanais ne boycotte aucun pays et respecte la démocratie ». « La culture peut paver la voie au dialogue, a-t-il dit, soulignant que le Liban aimerait organiser ce genre d’exposition dans de grandes villes des États-Unis. Nous voulons présenter à l’Amérique, par exemple, des images de Cana, de Khiyam et d’autres localités libanaises qui ont donné naissance à des artistes et des intellectuels. »
Mais M. Aridi n’avait pas encore tout dit. Il a tenu à raconter, devant Mme Calin, les instants qu’il a vécus avant son arrivée à l’Unesco. « J’ai reçu un coup de fil et mon interlocuteur m’a demandé si j’avais préparé un discours pour le vernissage, j’ai répondu par l’affirmative », a-t-il dit, poursuivant que son interlocuteur « lui avait demandé s’il allait s’en prendre aux États-Unis ». « J’ai répondu alors que je suis ministre de la Culture, je suis bien élevé, et que je maintiens mes positions », a-t-il raconté, ajoutant qu’il a été « informé quelques instants plus tard que les discours ont été annulés ».
Prenant la parole, Mme Calin, qui n’a pas voulu « mélanger politique à culture », a souhaité la bienvenue aux personnes présentes, soulignant que « les États-Unis poursuivront leur coopération culturelle avec le Liban ». « Dans ce cadre, nous avons une histoire vieille de 150 ans, et nous voulons renforcer les liens avec le Liban », a-t-elle dit, soulignant que « M. Battle est actuellement en tournée dans les grandes villes des États-Unis pour promouvoir le Liban et tenter d’y attirer des investissements ».
À la question de savoir si les discours ont été annulés à la dernière minute, l’attachée culturelle près l’ambassade des États-Unis Candice Putnam a répondu que « l’événement n’est pas consacré aux discours mais à la musique et aux photographies ».
L’exposition, qui se poursuivra jusqu’au 8 juillet à l’Unesco, présente des images de la vie quotidienne à Chicago. La ville, son lac, ses gratte-ciel, ses jardins publics, ses trottoirs, ses motels, ses appartements, ses habitants...
Les photographies exposées ont été prises en l’an 2000. Plus de 200 photographes ont passé 366 jours à parcourir la ville pour dresser la chronique de ses habitants, ses lieux et sa personnalité. Le mélange éclectique de styles et d’approches du projet – du photojournalisme aux photographies d’art – a donné naissance à un riche document permettant de comprendre Chicago et ses habitants. Les photographes ont pris près de 500 000 instantanés et ont visité tous les quartiers de la ville. Cent vingt photos sont exposées à Beyrouth. L’exposition se tiendra dans plusieurs pays du monde.

Pat. K.