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VILLÉGIATURE - Le maire de la localité, Osta Abou Rjeily, à l’écoute des doléances des habitants Bhamdoun : les loyers et l’immobilier en nette progression(photos)

Bhamdoun se prépare à la saison d’été. En 2002, les affaires ont été florissantes pour les restaurateurs et les hôteliers. Cette année, en connaissance de cause, ils rénovent et agrandissent leurs implantations dans la localité. De nouvelles enseignes ont pignon sur rue. Les loyers des magasins grimpent, mais c’est surtout les prix des terrains qui se sont appréciés.
La Banque nationale du Koweït (NBK) a presque doublé la superficie de ses locaux situés sur l’avenue principale de la localité. Le loyer initial de près de soixante-quinze mille dollars aurait augmenté proportionnellement au nouveau métrage. Les portes de l’établissement de crédit restent ouvertes pendant l’hiver et le contrat de location est un bail annuel.
Le restaurant Janna, connu par son aménagement exotique et sa bonne fourchette à Beit-Mery, s’installe à Bhamdoun sur un lopin de terre de 3 800 mètres carrés de superficie qui abritait avant la guerre la célèbre cafette Chamat.
Les ouvriers s’attellent sur le chantier, le restaurant, qui a une capacité d’accommodation de près de 1 100 personnes, doit être prêt fin juin pour accueillir la clientèle.
Les promoteurs du projet touristique auraient signé un contrat de location d’une durée de cinq ans pour le montant de soixante-quinze mille dollars par an.
La pizzeria Olivo, lieu de rencontre privilégié des jeunes, change de look en opérant un véritable lifting. Olivo occupe désormais presque la totalité de l’une des ailes du lobby de l’hôtel Carlton.
Autre nouveauté à Bhamdoun : le souk des bijoutiers qui regrouperait une vingtaine de joailliers. À l’origine de cette idée, deux femmes d’affaires promotrices du Salon annuel de la joaillerie, qui se tient à l’hôtel Bristol. L’édification du souk est à sa phase finale. Les demandes de location ont dépassé l’espace disponible. Mais toute extension du projet est à exclure pour cette année, les propriétaires des biens-fonds avoisinants ayant fait savoir qu’ils n’étaient pas intéressés à négocier pour le moment.
Selon des sources concordantes qui ont requis l’anonymat, la location du mètre carré commercial sur l’avenue principale de Bhamdoun serait en moyenne supérieure à cinq cents dollars.

Un pied-à-terre
Les touristes arabes, notamment les Koweïtiens, cherchent désormais à avoir un pied-à-terre à Bhamdoun. Les plus fortunés d’entre eux ont acheté un lopin de terre ou planifient de le faire pour y construire leur résidence d’été. D’autres moins disponibles cherchent à acquérir des appartements neufs. Les anciennes demeures de Bhamdoun ne sont pas prisées par les ressortissants arabes, lesquels n’y trouvent pas le confort qu’ils souhaitent. D’où la ruée des promoteurs immobiliers vers les projets résidentiels de luxe. Et, par conséquent, la tendance haussière du marché de l’immobilier.
Les prix à la vente des terrains situés sur les points les plus élevés de la localité se sont particulièrement appréciés. Le prix du mètre carré non bâti varie entre six cents et mille deux cents dollars, selon l’emplacement du bien-fonds à céder.
Nassif Karam, originaire de Bhamdoun, est en passe de donner le coup d’envoi à un projet résidentiel fermé, consistant en une dizaine de villas dont les surfaces varient entre six cents et huit cents mètres carrés.
Sur Ç la colline Beydoun » de Bhamdoun, le chantier d’une villa de grand luxe attire l’attention des passants. Celle-ci appartiendrait, dit-on dans la localité, au chef de la garde d’un émir du Koweït.

Un démarrage en retard
Mais il y a d’autres ressortissants arabes qui, carrément, investissent pour faire des affaires dans la localité. Tel est le cas, à titre d’exemple, de l’homme d’affaires koweïtien de la famille al-Khourafi, qui a entamé la construction d’un nouvel hôtel après avoir acquis il y a quatre ans le Sheraton de Bhamdoun.
La saison d’été tardera à démarrer cette année. Le maire de Bhamdoun, Osta Abou Rjeily, en est conscient. Mais il est d’un optimisme que rien ne semble pouvoir entamer. Il est possible de le rencontrer à toute heure de la journée, puisqu’il passe la plupart de son temps sur le terrain à s’enquérir des doléances des habitants et notamment des commerçants. « Ma femme et mes enfants seront à Bhamdoun la semaine prochaine. Quant à moi, je les rejoindrai après les élections législatives prévues pour le 5 juillet prochain au Koweït », affirme Sabah N., un ressortissant koweïtien qui a déjà un pied-à-terre dans la localité depuis trois ans et qui se trouve en ce moment sur place pour préparer l’appartement en prévision de l’installation de sa famille.
MEA et Kuwait Airways ont annoncé, il y a deux jours, qu’elles avaient ajouté trois vols hebdomadaires supplémentaires, pour assurer la liaison entre Beyrouth et Koweït. « En 2002, les vols entre les deux capitales ont dépassé les dix par semaine rien que pour les mois de juillet et août », souligne le maire de Bhamdoun.
L’homme voit grand, même très grand pour son village natal. Il parle d’un projet de lifting de la grande avenue de Bhamdoun. Un projet d’un coût total de deux millions de dollars, dont le financement sera entièrement koweïtien. Le projet est à l’examen au Conseil de développement et de reconstruction.
Liliane MOKBEL
Bhamdoun se prépare à la saison d’été. En 2002, les affaires ont été florissantes pour les restaurateurs et les hôteliers. Cette année, en connaissance de cause, ils rénovent et agrandissent leurs implantations dans la localité. De nouvelles enseignes ont pignon sur rue. Les loyers des magasins grimpent, mais c’est surtout les prix des terrains qui se sont appréciés.La...