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Associations - Don de 50 000 dollars de FTML à l’Afel À Sin el-Fil, des repas chauds et des activités d’éveil pour les enfants victimes de la misère(photos)

Debout devant l’assistance, une femme déplie un papier et se met à lire : « Si je réussis à faire ceci maintenant devant vous, c’est grâce au centre d’accueil de l’Afel, où je suis des cours d’alphabétisation depuis un an. Désormais je peux lire les livrets scolaires de mes cinq enfants, qui sont de plus en plus fiers de moi. » Katia n’était pas la seule hier au centre de Sin el-Fil de l’Association du foyer de l’enfant libanais (Afel) à témoigner devant une assistance formée de plusieurs personnalités, notamment le ministre des Affaires sociales et la directrice générale du ministère, respectivement Assaad Diab et Neemat Kanaan, le PDG de FTLM, Salah Bou Raad, et plusieurs attachés d’ambassade dont le premier secrétaire près l’ambassade de France, Jean-Baptiste Faivre.

Hier, la famille de l’Afel, avec sa présidente Simone Wardé, remerciait FTML, qui lui avait remis l’année dernière un don de 50 000 dollars pour soutenir le centre de Sin el-Fil qui accueille au quotidien 110 enfants venant de milieux défavorisés. C’est dans ce centre, encadrés de monitrices et d’animatrices, que les petits passent leurs après-midi. C’est ici qu’ils viennent prendre le repas après l’école, font leurs devoirs et s’amusent en dessinant et en pratiquant plusieurs activités d’éveil. L’Afel accorde aussi, dans ce cadre, des bourses scolaires. Le centre accueille également des mères de famille qui suivent des cours d’alphabétisation et encadre des couples en organisant des conférences et des causeries sur divers sujets selon les besoins des familles. Un club pour les jeunes de 15 à 18 ans a également été créé au centre de Sin el-Fil.
Hier, comme à l’accoutumée durant les rencontres de l’Afel, l’ambiance était à la fête. Et Salah Bou Raad n’a jamais été aussi décontracté, tenant le micro aux enfants de l’association qui énuméraient leurs droits, celui de nager, de jouer, de danser, recevant un cadeau souvenir fabriqué par les enfants de l’association, ou encore demandant aux jeunes de lui fournir des informations sur ce qu’ils font.
Au début de la rencontre, Mme Wardé a pris la parole pour remercier FTML, « une entreprise privée qui s’est investie dans le travail social, soutenant plusieurs associations et qui rêve d’un Liban plus humain et plus juste ». Présentant l’association qu’elle préside, elle a indiqué qu’elle « ne s’occupe pas seulement des enfants mais aussi de leur famille et leur environnement ». « Les enfants suivis par l’Afel viennent de familles défavorisées, qui souffrent de problèmes socio-économiques, notamment relatifs à la drogue, l’alcoolisme, la prostitution, la pédophilie, et d’autres problèmes psychologiques », a-t-elle ajouté.
Remerciant M. Bou Raad, Mme Wardé a souligné qu’elle a été témoin de son engagement dans le travail social. « D’ailleurs, il soutient personnellement une association, Amour et partage, qui s’occupe des personnes du troisième âge », a-t-elle relevé. Elle n’a pas oublié d’avoir un gentil mot pour le ministère des Affaires sociales qui soutient l’Afel depuis 27 ans.
Prenant la parole, M. Bou Raad a souligné l’importance « du partenariat entre les entreprises privées et les ONG, visant à soutenir et développer la société ». « Désormais, l’échange n’est plus matériel mais humain », a-t-il dit.
« Nous avons voulu soutenir le centre d’accueil de Sin el-Fil de l’Afel, même indirectement, car l’association s’occupe des enfants démunis et victimes de l’injustice dans une zone (Sin el-Fil, Nabaa, Bourj Hammoud) qui doit gérer jusqu’à présent les séquelles de la guerre », a indiqué le PDG de FTML.
Le ministre des Affaires sociales a pour sa part indiqué que « ce ne sont pas uniquement les liens de sang qui fixent l’appartenance à une famille, mais aussi les liens d’amour, comme c’est le cas à l’Afel ». « Cette famille, basée sur l’amour, a accueilli des enfants en leur assurant une nouvelle vie et un autre avenir. »
À la fin de la cérémonie, les personnalités présentes ont visité le centre de Sin el-Fil, où des enfants de tous les âges participaient à des ateliers. Il y avait ceux qui dessinaient, ceux qui commentaient une histoire racontée par l’animatrice, d’autres encore effectuaient des travaux manuels.
Jean-Pierre, 7 ans, montre fièrement le collage d’une pastèque en rouge et vert. Fatmé, un peu plus âgée, apprend à confectionner une trousse en jute couleur rose bonbon. Elle aime la bibliothèque de l’Afel ; La petite sirène est le dernier livre qu’elle a lu.
Comme eux, Georges, 10 ans, rentre tous les jours de l’école au centre de Sin el-Fil. « Ici nous sommes bien traités et ils servent de bons plats », explique-t-il. Tous les soirs, il rentre à pied, avec sa sœur, à la maison de Bourj Hammoud où il vit avec sa famille. Parmi les activités du centre, il préfère le dessin. Et, plus tard, il veut devenir pilote d’avion.
C’est l’heure du goûter. Sur les grandes tables en bois du centre, on pose des plateaux d’éclairs et de donuts. Les enfants prennent une pause pour se servir.
Katia, qui a appris à lire grâce à l’Afel, indique qu’elle a eu le trac devant l’assemblée. « Oui, mes enfants sont fiers de moi, mais ils rigolent beaucoup quand je leur montre mes dictées. Je lis mieux que je n’écris », dit-elle. Preuve à l’appui, elle sort de son sac un minuscule bloc-notes et un crayon. Des petites choses qui ne la quittent plus depuis qu’elle a entamé, il y a un an, les cours d’alphabétisation de l’Afel. « J’inscris tout, je copie des choses, mais regardez les ratures », dit-elle.
Sur l’une des pages de son carnet, Katia a inscrit, comme sur un agenda, l’événement organisé par l’association : « Mardi, 15h30, rencontre à l’Afel. »

Patricia KHODER
Debout devant l’assistance, une femme déplie un papier et se met à lire : « Si je réussis à faire ceci maintenant devant vous, c’est grâce au centre d’accueil de l’Afel, où je suis des cours d’alphabétisation depuis un an. Désormais je peux lire les livrets scolaires de mes cinq enfants, qui sont de plus en plus fiers de moi. » Katia n’était pas la seule hier au...