Justice Enquête judiciaire sur l’incident du centre d’examen de Dbayé

Le ministre de l’Éducation nationale, Samir el-Jisr, a saisi hier le parquet de la cour d’appel de l’affaire des agressions caractérisées perpétrées contre deux surveillantes d’examen, au centre de Dbayé, jeudi 12 juin.
L’affaire avait soulevé les vives protestations du corps enseignant du secteur public, auquel appartient la surveillante en question, qui avait demandé l’ouverture d’une enquête et des sanctions rapides contre les auteurs des deux agressions et l’élève de terminale M.K., dont le comportement avait été à l’origine de l’incident.
On rappelle que, surprise en flagrant délit de copiage, jeudi, l’élève avait été remise à sa place par les deux surveillantes de la salle d’examen, qui avaient précisé que son comportement perturbait le déroulement de l’examen et le sérieux de l’épreuve. La jeune fille, précise une source du corps enseignant, avait été notée une première fois pour son comportement perturbateur, au cours des épreuves de mardi.
La jeune fille avait alors répondu sur un ton insolent aux deux surveillantes, allant même jusqu’à les menacer. L’épreuve terminée, et alors que les deux institutrices s’approchaient de leur véhicule à l’arrêt, plusieurs hommes devaient les aborder et les rudoyer verbalement et physiquement, tout en soulignant qu’elles ne seront pas à l’abri de leur vengeance, même à leurs domiciles respectifs.
L’une des deux institutrices a témoigné des violences dont elle a été la victime à la télévision, mais elle a tenu à garder l’anonymat et l’image de son visage était brouillée, preuve s’il en est qu’elle était toujours sous le coup des intimidations proférées par ses agresseurs. Le père de la jeune fille s’est rendu auprès des deux enseignantes, auxquelles il a présenté ses excuses.
Les Ligues des enseignants de l’enseignement public se sont indignées de ce comportement injustifiable, mettant en garde contre la gravité de ce précédent qui constitue une atteinte à la crédibilité des épreuves officielles.