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Pakradouni appelle toutes les communautés à une « autocritique constructive »

Le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a applaudi à la teneur du communiqué final du synode patriarcal maronite, invitant « toutes les communautés et tous les partis à procéder à une autocritique constructive ».
« Les trois thèmes principaux développés dans le communiqué du synode, notamment la convivialité, la liberté et le dialogue islamo-chrétien, rejoignent les options des Kataëb et leurs constantes historiques », a ajouté hier M. Pakradouni à l’occasion de la réunion conjointe du bureau politique et du conseil central du parti.
En effet, a-t-il poursuivi, « le Liban perdrait sa raison d’être sans la convivialité, dont l’absence, à chaque fois qu’elle se produit, aboutit à un ébranlement de la stabilité du pays. Et le Liban perd l’une de ses particularités essentielles quand la liberté y est menacée. L’unique solution consiste à appliquer le principe du développement équilibré qui renforce la société libanaise face à la pauvreté, la faim et l’ignorance qui sont sources de terrorisme, d’extrémisme et de fanatisme ».
« Outre ces trois thèmes, nous ne pouvons que rendre hommage au synode pour l’importance qu’il accorde aux jeunes, aux affaires de la femme et à l’identité de l’Église maronite dont l’histoire est inextricablement liée à la terre du Liban. Le synode est venu consacrer le rôle des maronites au Liban et dans le monde en renforçant le sentiment de modération nationale face à l’extrémisme (...) et à tous ceux qui tentent de porter atteinte au rôle du Liban au niveau du dialogue entre les civilisations et entre les religions. »
Sur le plan politique, le chef des Kataëb a déclaré que son parti, « qui participe au gouvernement pour la première fois en dix ans, constate avec satisfaction que le gouvernement a entamé des mesures positives sur la voie de l’entente et de la solidarité entre ses membres, réussissant à résoudre plusieurs dossiers litigieux hérités des cabinets précédents, dont ceux du téléphone cellulaire et de la sécurité sociale ».

P. Gemayel répond
Entre-temps, la polémique s’est envenimée hier entre les deux factions rivales des Kataëb, et M. Pakradouni a répondu aux déclarations du député Pierre Gemayel l’accusant d’avoir « joué la carte israélienne lors de l’invasion de 1982 » et de s’être « promené dans les rues de Beyrouth en compagnie d’Ariel Sharon (alors ministre israélien de la Défense) ».
Dans un communiqué rappelant que les Kataëb avaient décidé de ne pas répondre aux « campagnes menées contre le chef et les membres du bureau politique du parti » afin de « mettre un terme à l’opération de marginalisation et d’autodestruction », et pour « préserver l’unité des rangs chrétiens », le parti s’est excusé d’enfreindre cette règle pour « répondre au député Pierre Gemayel et à tous ceux qui usurpent le nom des Kataëb ». Le communiqué a rappelé à M. Gemayel qu’il était encore « mineur » lors de l’invasion israélienne et lui a demandé de « laisser à ceux qui ont vécu cette période le soin de la commenter ».
Le communiqué a conclu en « conseillant » à M. Gemayel de ne pas ouvrir le dossier de cette période « de peur d’être affecté par ses retombées et par respect pour lui-même et pour les membres de sa famille ».
Cette réponse a déclenché la riposte de M. Gemayel qui a aussitôt publié un communiqué accusant le chef des Kataëb de « recourir au mensonge et à la falsification des faits ».
« Les faits existent, assortis de documents confirmant la participation de (M.) Pakradouni à la promotion de l’option israélienne lors de l’invasion de 1982. Il apparaît indéniablement dans une photographie en compagnie d’Ariel Sharon dans l’une des conférences de presse organisées par ce dernier. À l’issue de la conférence de presse, Pakradouni a accompagné Sharon à un déjeuner au restaurant Samket al-Bacha connu actuellement sous le nom de Diwane al-Bacha. Nous sommes prêts à produire cette évidence qui se trouve de toute manière entre les mains d’un haut responsable de l’État », affirme M. Gemayel dans son communiqué.
« Pakradouni ne pourra pas non plus nier avoir visité en Israël au lendemain de la fameuse intifada de 1986, dans le cadre de la politique d’effritement dans laquelle il est passé maître », conclut le communiqué.
Le chef du parti Kataëb, Karim Pakradouni, a applaudi à la teneur du communiqué final du synode patriarcal maronite, invitant « toutes les communautés et tous les partis à procéder à une autocritique constructive ».« Les trois thèmes principaux développés dans le communiqué du synode, notamment la convivialité, la liberté et le dialogue islamo-chrétien, rejoignent les...