Rechercher
Rechercher

Actualités

Justice Jamil Sayyed et Mikati réclament une enquête sur le bulletin d’informations de la NTV

Critiquée par un communiqué du ministère de l’Intérieur, qui lui avait enjoint de ne pas se mêler de politique, la Sûreté générale a contre-attaqué, hier, en présentant la vidéocassette du bulletin d’informations de la NTV du 18 juin, au parquet de la Cour de cassation, en guise de note d’information pour qu’il ouvre une enquête sur les thèmes qui y sont développés.
Ce soir-là, au lendemain du fameux Conseil des ministres de mardi, la NTV avait commencé son bulletin d’informations de 19h45 en attaquant le directeur de la Sûreté, le général Jamil Sayyed, en raison du ton virulent d’un communiqué paru la veille, critiquant le vote du Conseil des ministres et attribué à des sources proches de la Sûreté. Pour la chaîne, Sayyed est un fonctionnaire et n’a pas le droit de critiquer le Conseil des ministres. « De toute façon, cet homme a l’habitude d’enfreindre la loi », aurait dit le présentateur du journal. Puis il a énuméré une série d’infractions attribuées au général. Il y est question notamment de la descente au « Virgin Megastore », que le fils du général aurait réussi à circonscrire, de l’enlèvement d’un travailleur étranger, sans papiers, du domicile de ses employeurs (c’est après tout le travail de la Sûreté), des entraves mises par le général aux formalités de passeport d’une fillette de dix ans (qui, selon certaines sources, serait en fait la fille du propriétaire de la chaîne) et d’autres actions du genre. Il y est aussi question de contrats dans l’aménagement de l’AIB que le général se serait partagés avec le ministre Mikati. Lequel ministre a, lui aussi, adressé à ce sujet une note d’information au parquet de la Cour de cassation. Le procureur général Adnane Addoum a aussitôt déféré les deux dossiers, traités comme deux affaires séparées, à l’avocate générale près la Cour de cassation, Mme Kaddoura, qui entamera son enquête lundi et entendra probablement les représentants de la chaîne pour connaître les éléments en leur possession, qui leur ont permis de porter de telles accusations. L’affaire est désormais entre les mains de la justice, qui essaiera de démêler le vrai du faux, loin de tout esprit de règlement de comptes, politiques ou personnels.
En réagissant ainsi, la Sûreté générale et le ministre Mikati ont retiré ces accusations des débats médiatiques pour les placer entre les mains du parquet. Mais pour la Sûreté, il s’agissait aussi d’éviter de paraître vaincue, après le vote du Conseil des ministres à 25 voix contre 30, contre la suggestion d’engager cinq officiers pour son compte, pour une période de 5 ans. D’ailleurs, cette affaire est en voie de règlement et elle devrait être soumise de nouveau au Conseil des ministres, jeudi.
Critiquée par un communiqué du ministère de l’Intérieur, qui lui avait enjoint de ne pas se mêler de politique, la Sûreté générale a contre-attaqué, hier, en présentant la vidéocassette du bulletin d’informations de la NTV du 18 juin, au parquet de la Cour de cassation, en guise de note d’information pour qu’il ouvre une enquête sur les thèmes qui y sont...