Le président de la République, le général Émile Lahoud, a plaidé hier en faveur d’un renforcement des relations avec « les nouveaux États européens », en l’occurrence les pays de l’Est, qui « pourraient permettre aux voix des pays arabes amis de se faire entendre ».
Poursuivant sa visite officielle en Bulgarie, le chef de l’État a rencontré à l’hôtel Sheraton les membres du corps diplomatique arabe accrédités à Sofia, en présence notamment du vice-président du Conseil, Issam Farès, des présidents des Ordres de la presse, Mohammed Baalbacki, et des journalistes, Melhem Karam.
Prenant la parole, le doyen du corps diplomatique arabe, l’ambassadeur de Palestine à Sofia, Mohammed Salayma, a noté que le président Lahoud était le premier leader arabe à effectuer une visite officielle en Bulgarie. Le diplomate palestinien a mis l’accent sur la nécessité d’une interaction entre les pays arabes et les pays d’Europe de l’Est, surtout que ceux-ci constituent un noyau non négligeable au sein de l’Union européenne et des instances internationales.
Un point de vue partagé par le général Lahoud, qui a mis en exergue la nécessité de visiter « les nouveaux pays européens », en indiquant qu’il s’était déjà rendu en République tchèque, en Slovaquie et en Roumanie. « Plusieurs des responsables de ces pays ont visité le Liban et ont établi de bonnes relations bilatérales, notamment aux plans politique et commercial », a-t-il poursuivi, estimant que « les pays d’Europe de l’Est s’étaient ouverts aux investissements libanais ».
Le président de la République a en outre estimé que ces pays étaient devenus membres de l’UE, du Conseil de sécurité de l’Onu et de l’Otan, et qu’ils pouvaient par conséquent jouer un rôle efficace en permettant aux petits pays de se faire entendre au sein des instances internationales. « La présence arabe dans ces pays est essentielle et pourrait paver la voie à la mise en place d’un lobby arabe », lequel pourrait faire face aux derniers développements sur les plans régional et international, a-t-il indiqué.
Il a ensuite évoqué la vision du Liban concernant la situation régionale, renouvelant ses appels en faveur d’« une solidarité arabe pour faire face aux défis régionaux ».
Plaidant pour l’application des résolutions internationales, notamment celles qui concernent le conflit israélo-arabe, parce qu’« elles constituent la seule référence qu’il nous incombe à tous de respecter », il a mis l’accent sur la nécessité de permettre à la légalité internationale de réaliser une paix juste, permanente et globale dans la région, « la force ne pouvant se substituer au droit et constituer une solution ».
« Il est temps pour les pays arabes de rechercher seuls leurs intérêts et de ne plus s’en remettre aux autres pour atteindre leur but. Il est nécessaire que nous soyons tous unis pour que nul ne puisse nous briser », a-t-il souligné, en donnant les relations libano-syriennes comme exemple de coopération et de coordination entre les pays arabes.
Le chef de l’État a également accusé les responsables israéliens de ne pas avoir manifesté jusqu’à présent de véritable disposition à mettre fin au cycle de la violence qui ravage les territoires palestiniens.
Rencontre avec le Premier
ministre
Le président Lahoud a ensuite rencontré des membres de la communauté libanaise en Bulgarie, avant de tenir une réunion à huis clos avec le Premier ministre bulgare, Simeon de Saxe Cobourg-Gotha, en présence de M. Issam Farès, au siège du gouvernement bulgare. Les deux hommes ont évoqué les derniers développements au plan régional à la lumière des efforts du quartette pour l’application de la « feuille de route », exprimant la même crainte face à la montée de la violence et réclamant le retour à la table des négociations et au dialogue pour l’application des résolutions internationales. Le chef du gouvernement bulgare a fait part au président Lahoud des efforts de son pays pour relancer le processus de paix, en plaidant en faveur d’une participation nécessaire du Liban et de la Syrie. Les deux hommes ont également évoqué les possibilités de coopération bilatérale entre leurs pays, tous deux membres de l’Organisation internationale de la francophonie. Un déjeuner a été organisé en l’honneur du chef de l’État au palais de Vrana. Il convient de signaler que le général Lahoud est le deuxième leader, après le roi Juan Carlos d’Espagne, à être reçu par le Premier ministre bulgare dans ce palais historique.
Le général Lahoud a ensuite pris l’avion pour Varna, deuxième étape de sa visite, où il doit rencontrer aujourd’hui son homologue bulgare, Gueorgui Pervanov, pour un nouvel entretien.
Le soir de l’arrivée à Sofia du président Lahoud, M. Pervanov avait donné un dîner en son honneur au Kempuiski Zografski Hotel, en présence de plusieurs responsables bulgares.
Dans un discours prononcé à l’occasion, M. Pervanov avait plaidé en faveur d’un retour à la table des négociations pour une solution au conflit libano-israélien, conformément aux principes de la conférence de Madrid. Il a également plaidé pour l’élaboration d’une « feuille de route » pour le Liban et la Syrie et pour une solution à la question des réfugiés palestiniens conformément aux résolutions de l’Onu. Évoquant par ailleurs l’adhésion de la Bulgarie à l’UE en 2007, il a estimé que celle-ci favorisera la coopération avec le Liban, d’autant plus que Beyrouth a signé l’accord de partenariat avec l’UE en juin 2002. Il a enfin avancé trois idées pour améliorer la coordination entre les deux pays sur le plan économique: une augmentation du volume des échanges commerciaux bilatéraux, une participation libanaise plus active à la privatisation bulgare et davantage d’investissements libanais en Bulgarie.
De son côté, le président Lahoud avait condamné « l’utilisation par Israël des événements du 11 septembre 2001 pour poursuivre ses attaques criminelles contre les territoires palestiniens occupés », en réclamant « l’application de toutes les résolutions de l’Onu, parce qu’il s’agit du seul moyen d’aboutir à une paix juste et permanente dans la région ».
Poursuivant sa visite officielle en Bulgarie, le chef de l’État a rencontré à l’hôtel Sheraton les membres du corps diplomatique arabe accrédités à Sofia, en présence notamment du vice-président du Conseil, Issam Farès, des présidents des Ordres de la presse, Mohammed Baalbacki, et des journalistes, Melhem Karam.
Prenant la parole, le doyen du corps diplomatique arabe, l’ambassadeur de Palestine à Sofia, Mohammed Salayma, a noté que le président Lahoud était le premier leader arabe à effectuer une visite officielle en Bulgarie. Le diplomate palestinien a mis l’accent sur la nécessité d’une interaction entre les pays arabes et les pays d’Europe de l’Est, surtout que ceux-ci constituent un noyau non négligeable au sein de l’Union européenne et des instances internationales.
Un point de vue partagé par le général Lahoud, qui a mis en exergue la nécessité de visiter « les nouveaux pays européens », en indiquant qu’il s’était déjà rendu en République tchèque, en Slovaquie et en Roumanie. « Plusieurs des responsables de ces pays ont visité le Liban et ont établi de bonnes relations bilatérales, notamment aux plans politique et commercial », a-t-il poursuivi, estimant que « les pays d’Europe de l’Est s’étaient ouverts aux investissements libanais ».
Le président de la République a en outre estimé que ces pays étaient devenus membres de l’UE, du Conseil de sécurité de l’Onu et de l’Otan, et qu’ils pouvaient par conséquent jouer un rôle efficace en permettant aux petits pays de se faire entendre au sein des instances internationales. « La présence arabe dans ces pays est essentielle et pourrait paver la voie à la mise en place d’un lobby arabe », lequel pourrait faire face aux derniers développements sur les plans régional et international, a-t-il indiqué.
Il a ensuite évoqué la vision du Liban concernant la situation régionale, renouvelant ses appels en faveur d’« une solidarité arabe pour faire face aux défis régionaux ».
Plaidant pour l’application des résolutions internationales, notamment celles qui concernent le conflit israélo-arabe, parce qu’« elles constituent la seule référence qu’il nous incombe à tous de respecter », il a mis l’accent sur la nécessité de permettre à la légalité internationale de réaliser une paix juste, permanente et globale dans la région, « la force ne pouvant se substituer au droit et constituer une solution ».
« Il est temps pour les pays arabes de rechercher seuls leurs intérêts et de ne plus s’en remettre aux autres pour atteindre leur but. Il est nécessaire que nous soyons tous unis pour que nul ne puisse nous briser », a-t-il souligné, en donnant les relations libano-syriennes comme exemple de coopération et de coordination entre les pays arabes.
Le chef de l’État a également accusé les responsables israéliens de ne pas avoir manifesté jusqu’à présent de véritable disposition à mettre fin au cycle de la violence qui ravage les territoires palestiniens.
Rencontre avec le Premier
ministre
Le président Lahoud a ensuite rencontré des membres de la communauté libanaise en Bulgarie, avant de tenir une réunion à huis clos avec le Premier ministre bulgare, Simeon de Saxe Cobourg-Gotha, en présence de M. Issam Farès, au siège du gouvernement bulgare. Les deux hommes ont évoqué les derniers développements au plan régional à la lumière des efforts du quartette pour l’application de la « feuille de route », exprimant la même crainte face à la montée de la violence et réclamant le retour à la table des négociations et au dialogue pour l’application des résolutions internationales. Le chef du gouvernement bulgare a fait part au président Lahoud des efforts de son pays pour relancer le processus de paix, en plaidant en faveur d’une participation nécessaire du Liban et de la Syrie. Les deux hommes ont également évoqué les possibilités de coopération bilatérale entre leurs pays, tous deux membres de l’Organisation internationale de la francophonie. Un déjeuner a été organisé en l’honneur du chef de l’État au palais de Vrana. Il convient de signaler que le général Lahoud est le deuxième leader, après le roi Juan Carlos d’Espagne, à être reçu par le Premier ministre bulgare dans ce palais historique.
Le général Lahoud a ensuite pris l’avion pour Varna, deuxième étape de sa visite, où il doit rencontrer aujourd’hui son homologue bulgare, Gueorgui Pervanov, pour un nouvel entretien.
Le soir de l’arrivée à Sofia du président Lahoud, M. Pervanov avait donné un dîner en son honneur au Kempuiski Zografski Hotel, en présence de plusieurs responsables bulgares.
Dans un discours prononcé à l’occasion, M. Pervanov avait plaidé en faveur d’un retour à la table des négociations pour une solution au conflit libano-israélien, conformément aux principes de la conférence de Madrid. Il a également plaidé pour l’élaboration d’une « feuille de route » pour le Liban et la Syrie et pour une solution à la question des réfugiés palestiniens conformément aux résolutions de l’Onu. Évoquant par ailleurs l’adhésion de la Bulgarie à l’UE en 2007, il a estimé que celle-ci favorisera la coopération avec le Liban, d’autant plus que Beyrouth a signé l’accord de partenariat avec l’UE en juin 2002. Il a enfin avancé trois idées pour améliorer la coordination entre les deux pays sur le plan économique: une augmentation du volume des échanges commerciaux bilatéraux, une participation libanaise plus active à la privatisation bulgare et davantage d’investissements libanais en Bulgarie.
De son côté, le président Lahoud avait condamné « l’utilisation par Israël des événements du 11 septembre 2001 pour poursuivre ses attaques criminelles contre les territoires palestiniens occupés », en réclamant « l’application de toutes les résolutions de l’Onu, parce qu’il s’agit du seul moyen d’aboutir à une paix juste et permanente dans la région ».
Le président de la République, le général Émile Lahoud, a plaidé hier en faveur d’un renforcement des relations avec « les nouveaux États européens », en l’occurrence les pays de l’Est, qui « pourraient permettre aux voix des pays arabes amis de se faire entendre ». Poursuivant sa visite officielle en Bulgarie, le chef de l’État a rencontré à l’hôtel Sheraton...
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