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Droits de l’homme Le 26 juin, journée de solidarité avec les victimes de la torture

«Ils sont des milliers à avoir subi les affres de la torture dans le monde. Certains sont décédés des suites de leurs blessures, d’autres sont oubliés dans leurs geôles et lieux de détention. Ceux qui ont échappé au calvaire ont besoin de votre soutien. » Par ces quelques mots, Suzanne Jabbour, présidente de l’association pour la réhabilitation des victimes, Restart, a rappelé que la torture, un fléau qui touche petits et grands, continue de sévir dans bon nombre de pays. Lors d’une conférence de presse tenue hier au Centre catholique d’information pour annoncer les activités qui auront lieu au cours de la journée mondiale pour le soutien aux victimes de la torture, le 26 juin. Mme Jabbour a fait le point sur cette question qui continue de mobiliser les différentes ONG.
Malgré l’adoption depuis 16 ans par les Nations unies de la Convention pour la lutte contre la torture, un texte signé par 132 pays dont le Liban, les pratiques de la torture n’ont pas pour autant cessé à travers la planète. Évoquant en outre la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention des droits de l’enfant qui, toutes deux, prohibent toute forme d’atteinte à l’intégrité physique de la personne, Mme Jabbour a affirmé : « Hommes, femmes et enfants subissent, de nos jours, les traitements les plus dégradants dans un monde qui se dit civilisé. »
La présidente de Restart a précisé que le but de la campagne du 26 juin prochain est de faire prendre conscience à l’opinion publique de la gravité de ce problème, tout en exerçant une pression sur les États signataires de la convention, afin de limiter ce phénomène.
« Malheureusement, a-t-elle dit, les violations se répètent tous les jours, aux quatre coins du globe. La torture, qui représente l’un des comportements les plus horribles, continue d’être légitimée par beaucoup de gens », a ajouté Mme Jabbour en soulignant que rien ne saurait justifier de tels actes qui doivent être éradiqués de nos pratiques. D’où la nécessité d’une réflexion en profondeur sur les moyens de prévention qui doivent être mis en place dans les pays à haut risque, en s’appuyant notamment sur l’éducation, la formation et les médias pour créer une culture de tolérance et de paix.
« Ceux dont les corps portent encore les marques de la souffrance et qui ont longtemps connu la terreur ont des droits sur nous », a poursuivi Mme Jabbour en faisant allusion à la nécessité d’une politique de réhabilitation qui doit être mise en place pour aider les victimes et leur famille par le biais d’une approche globale. Évoquant le rôle d’avant-garde des ONG humanitaires et de défense des droits de l’homme, elle a relevé que la société civile est un partenaire incontournable « pour enquêter, dénoncer et suivre de près les violations ». La responsable a enfin lancé un appel aux intéressés à prendre part à la journée internationale. À noter que le centre Restart exposera ce jour-là en son siège à Tripoli toute la documentation relative à cette question. Le Dr Samy Richa, psychiatre et membre de Restart, a pris la parole à son tour pour faire le point sur les effets physiques, psychologiques et sociaux de la torture. Il a rappelé les objectifs de Restart, une association pour la réhabilitation des victimes de la violence et de la torture, fondée en 1996 en partenariat avec un réseau international d’ONG humanitaires qui regroupe plus de 100 centres répartis sur 75 pays.
«Ils sont des milliers à avoir subi les affres de la torture dans le monde. Certains sont décédés des suites de leurs blessures, d’autres sont oubliés dans leurs geôles et lieux de détention. Ceux qui ont échappé au calvaire ont besoin de votre soutien. » Par ces quelques mots, Suzanne Jabbour, présidente de l’association pour la réhabilitation des victimes, Restart, a...