Le ministre de la Culture, Ghazi Aridi, qui avait pourtant boudé la séance de mardi, s’est félicité hier de la « coopération » entre les présidents Lahoud et Hariri. Il a ajouté que l’essentiel était d’« éviter tous les sujets susceptibles de provoquer des tensions confessionnelles ou des différends politiques ayant des répercussions négatives sur la stabilité dans le pays ».
La version de Khalil Hraoui
Interrogé hier par la LBC sur l’intervention de Damas dans les problèmes politiques du pays, le ministre d’État Khalil Hraoui a répondu : « Doit-on laisser les conflits s’aggraver si nous n’arrivons pas à les contrôler ? Je suis très heureux qu’il y ait un arbitre, d’autant plus que cet arbitre est la Syrie, amie et alliée du Liban. »
Par ailleurs, M. Hraoui a indiqué que les informations de presse qui ont circulé au sujet du litige sur la Sûreté générale n’étaient pas tout à fait exactes. « En effet, a-t-il précisé, les ministres qui ont manifesté leur opposition voulaient simplement que soit posé en même temps le problème de l’embauche d’officiers pour le compte de la SG et pour celui de la Sûreté de l’État. Ce sont les ministres du bloc de M. Berry qui ont lancé le débat sur la question. Du fait que la Sûreté de l’État relève du Premier ministre, on a demandé à M. Hariri d’étudier en détail les besoins de cet organisme pour prendre ultérieurement les décisions qui conviennent concernant les deux sujets. » Et M. Hraoui de poursuivre : « Le vote qui a eu lieu n’avait donc pas porté sur l’approbation ou le refus de l’embauche d’officiers pour le compte de la Sûreté générale, mais sur le fait de savoir si la question serait tranchée au moment même ou ajournée. » Le Conseil des ministres a donc décidé de reporter l’examen de cette affaire, de manière à examiner à la fois l’embauche pour le compte de la SG et de la Sûreté de l’État. C’est ce qu’a expliqué M. Hraoui avant de désapprouver le communiqué que des sources de la Sûreté générale avaient publié pour dénoncer la décision du report.
En tout état de cause, et selon l’agence al-Markazia, le but est de convaincre à présent le président Berry de la nécessité de faire la distinction entre le volet politique et le volet technique de cette affaire. En effet, nombreux sont ceux qui reconnaissent au directeur de la SG, le général Jamil Sayyed, le mérite d’une amélioration substantielle des services rendus par cette institution. On peut donc effectivement s’attendre à un apaisement des tensions à partir de ce week-end, de sorte que le climat de « coopération » qui a régné sur le Conseil des ministres de mardi dernier régnerait aussi sur la réunion de jeudi.
Les plus commentés
Israël est en train de perdre, mais pas autant que les Palestiniens
Don de l'UE : après avoir déclaré la guerre à Mikati, les chrétiens proposent-ils la paix ?
Retour des Syriens : Assad s'impose dans le débat