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Dossier régional - Lahoud invite le quartette à une réévaluation de la situation au Proche-Orient Vdovine : La Russie cherche à relancer les volets libanais et syrien du processus de paix

L’émissaire russe au Proche-Orient, Andreï Vdovine, a affirmé hier à Beyrouth que son pays cherchait, dans le cadre du quartette dont il est membre avec les États-Unis, les Nations unies et l’Union européenne, à relancer les volets libanais et syrien du processus de paix avec Israël. Le chef de l’État, Émile Lahoud, qui a reçu M. Vdovine, a pour sa part invité le quartette à procéder à une réévaluation de la situation au Proche-Orient.
Outre le président de la République, M. Vdovine, qui effectue une tournée dans la région, s’est entretenu avec le Premier ministre, Rafic Hariri, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid.
« Nous sommes favorables à ce que le quartette commence à discuter sérieusement le développement de la “feuille de route”, notamment les volets libanais et syrien », a-t-il déclaré à la presse au palais Bustros.
« Nous sommes partisans d’une solution globale car nous considérons que l’isolement de la Syrie et du Liban est inutile, voire nuisible », a-t-il ajouté, soulignant que la solution devrait notamment se baser sur les résolutions de l’Onu liées au processus de paix et avoir pour cadre de référence la conférence de Madrid (1991), le principe de l’échange de la terre contre la paix et l’initiative arabe lancée lors du sommet arabe de Beyrouth en 2002.
L’émissaire russe, qui a relevé que la « feuille de route », plan international pour la paix entre Palestiniens et Israéliens, comporte dans sa troisième et dernière étape « plusieurs allusions » aux volets libanais et syrien, s’est abstenu de se prononcer sur la nécessité d’une éventuelle « feuille de route-bis » séparée pour le Liban et la Syrie.
« Le principal est de réaliser des progrès. Nous examinons toutes les formules soumises », a-t-il dit.
Lors du récent sommet du G8, à Évian (France), le président français Jacques Chirac avait souligné la nécessité d’un plan de paix qui serait propre aux volets libanais et syrien et laissé entendre que l’Union européenne se chargerait de la mise au point de ce plan. Depuis, d’autres responsables européens ont formulé des idées similaires.
À l’issue de l’entretien au palais Bustros, M. Obeid a pour sa part jugé que la « feuille de route » « manque de garanties pour la réalisation des aspirations du peuple palestinien et davantage encore en ce qui concerne les droits » des Libanais et des Syriens.
« Les lointaines allusions relatives au Liban et à la Syrie sont contredites sur le terrain par le comportement des Israéliens à l’égard du peuple palestinien », a-t-il déclaré aux journalistes.
Selon lui, « plus importante que la “feuille de route” est la route de la paix ». Or, a-t-il ajouté, « la politique du gouvernement d’Ariel Sharon n’emprunte pas cette route, même si elle donne parfois des indices trompeurs sur l’acceptation d’un compromis à travers son acceptation de la “feuille de route” ».
M. Vdovine avait auparavant appelé, après son entretien avec M. Hariri, à « déployer tous les efforts possibles pour parvenir à un cessez-le-feu » entre Palestiniens et Israéliens. « Il faut à tout prix rejeter le terrorisme », a-t-il ajouté.
« Soit nous avançons vers la paix sur la base de la “feuille de route”, soit nous allons entrer dans un nouveau cycle de violence et de terrorisme », a-t-il souligné.
La « feuille de route » prévoit la création d’un État palestinien d’ici à 2005.
La tournée de M. Vdovine, qui se trouvait mardi à Damas, intervient alors qu’une réunion du quartette au niveau des ministres des Affaires étrangères est prévue dimanche prochain à Amman, en marge du forum économique mondial qui doit avoir lieu du 21 au 23 juin en Jordanie. Selon un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’État a indiqué à M. Vdovine que le Liban souhaiterait que le quartette mette à profit la réunion de dimanche pour procéder à une « réévaluation de la situation au Proche-Orient », afin de briser « l’immobilisme dû à la poursuite de l’agression israélienne contre le peuple palestinien ».
« Ce qui se passe n’est pas de nature à servir les efforts en cours pour relancer le processus de paix dans la région », a poursuivi M. Lahoud, estimant qu’une telle relance « nécessite un élargissement du cadre de la participation de sorte qu’elle englobe toutes les parties concernées par le conflit israélo-arabe, et notamment le Liban et la Syrie », dont il a réaffirmé l’unité des volets.
L’émissaire russe au Proche-Orient, Andreï Vdovine, a affirmé hier à Beyrouth que son pays cherchait, dans le cadre du quartette dont il est membre avec les États-Unis, les Nations unies et l’Union européenne, à relancer les volets libanais et syrien du processus de paix avec Israël. Le chef de l’État, Émile Lahoud, qui a reçu M. Vdovine, a pour sa part invité le...