Pakradouni : Le droit de réclamer des comptes

Le chef du parti Kataëb, le ministre du Développement administratif, Karim Pakradouni, a estimé qu’il est essentiel que le gouvernement joue son rôle d’institution en charge du pouvoir exécutif, appelant les ministres à un « pacte d’honneur » en vertu duquel ils s’engageraient à ne pas divulguer les débats du Conseil des ministres.
Dans une déclaration faite hier à l’issue de la réunion conjointe du bureau politique et du conseil central du parti, M. Pakradouni a abordé le sujet du Conseil des ministres extraordinaire de ce matin et de son ordre du jour « rempli de dossiers épineux hérités du précédent gouvernement ».
« Nous appelons le chef du gouvernement et les ministres à se conformer à la loi et à la Constitution afin de prouver la capacité du gouvernement actuel à résoudre les problèmes auxquels s’était heurté l’ancien gouvernement, et regagner ainsi la confiance du peuple libanais », a-t-il ajouté. Pour M. Pakradouni, le gouvernement doit assumer le rôle qui lui est dévolu dans la gestion du pays « sans établir de distinction entre dossiers faciles et dossiers épineux, car tous les sujets en souffrance doivent être traités sur le même pied d’égalité ».
Le chef des Kataëb, qui a insisté sur le droit de chaque ministre à donner son opinion « en toute franchise » sur tous les sujets abordés en Conseil des ministres, a appelé les ministres à garder secrets tous les débats « au lieu de les divulguer pour servir leurs intérêts personnels ».
Il s’est déclaré décidé à continuer d’ignorer toutes les remarques, « surtout celles formulées sur des bases politiques, régionales et confessionnelles », à œuvrer « par tous les moyens à préserver les réalisations accomplies au niveau de la paix civile », et à appuyer « toutes les options prises par le président de la République et dont les événements ont prouvé la justesse ».
« Nous sommes déterminés à user de notre droit à réclamer des comptes et à donner notre opinion sur tous les sujets jusqu’au moment où une décision est prise. À partir de ce moment-là, je me considérerai solidaire de cette décision », a-t-il conclu.