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Dossier régional Washington et Moscou ne sont pas favorables à une « feuille de route » sur le Liban et la Syrie

La proposition du président Jacques Chirac, reprise par le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, d’élaborer une « feuille de route » axée sur la réalisation d’une paix entre Israël, d’une part, le Liban et la Syrie, d’autre part, ne semble pas avoir obtenu le soutien de Washington et de Moscou. Le président Chirac avait fait cette proposition lors de l’entretien qu’il avait eu il y a quelques jours à Évian, en marge du sommet du G8.
La présidence de l’UE (assumée actuellement par l’Italie) avait appuyé le projet français et M. Solana avait plaidé en faveur d’une telle initiative au cours de sa récente tournée dans les pays de la région. Le principe de cette nouvelle « feuille de route » (censée compléter en quelque sorte la « feuille de route » portant sur le règlement du contentieux israélo-palestinien) était de faire avancer d’une manière concomitante les trois volets palestinien, libanais et syrien du processus de paix avec Israël. Notre correspondant diplomatique, Khalil Fleyhane, rapporte sur ce plan que Washington a examiné la proposition franco-européenne et a entrepris des contacts à ce sujet avec Israël et la Russie (l’un des partenaires du quartette qui a lancé la « feuille de route » axée sur le dossier palestino-israélien). À la lumière de ces concertations, l’Administration Bush aurait décidé de ne pas donner suite à la suggestion française en raison du fait, notamment, que la « feuille de route » actuelle devant déboucher sur une solution israélo-palestinienne prévoit une phase incluant le Liban et la Syrie. Le document en question mentionne ainsi explicitement l’initiative du prince héritier saoudien, Abdallah ben Abdel Aziz, qui appelle à une reconnaissance du droit de l’État d’Israël à vivre en paix dans le cadre d’une paix juste et globale dans la région. Cette initiative avait été avalisée à l’unanimité par le sommet arabe de Beyrouth, l’an dernier. Le fait qu’elle ait été évoquée dans la « feuille de route » implique que celle-ci inclut le Liban et la Syrie dans son mécanisme de paix. Washington estime ainsi qu’il n’est pas nécessaire d’élaborer un nouveau document consacré au Liban et à la Syrie. Selon les informations parvenues au palais Bustros, ce point de vue est appuyé par Moscou qui relève que le document mis au point par le quartette souligne qu’une conférence internationale devrait se tenir d’ici à la fin de l’année avec la participation de toutes les parties concernées afin de mettre sur les rails une solution globale au Proche-Orient. Une deuxième conférence internationale devrait se tenir au début de l’année prochaine afin d’avaliser l’accord sur la création d’un État palestinien en 2005, d’une part, et dans le but de donner une impulsion aux volets libano-israélien et syro-israélien du processus de paix globale, d’autre part.
La proposition du président Jacques Chirac, reprise par le haut représentant de l’Union européenne pour la politique étrangère, Javier Solana, d’élaborer une « feuille de route » axée sur la réalisation d’une paix entre Israël, d’une part, le Liban et la Syrie, d’autre part, ne semble pas avoir obtenu le soutien de Washington et de Moscou. Le président Chirac...