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Présidence - Mise en garde du chef de l’État contre les « pratiques confessionnelles et sectaires » Lahoud dénonce ceux qui cherchent à réaliser leur intérêt personnel(photo)

Dans une allusion évidente à la crise politique qui sévit actuellement dans le pays, le président de la République, le général Émile Lahoud, a souligné hier la nécessité de donner la priorité à l’intérêt national, mettant ainsi en garde contre « les pratiques confessionnelles et sectaires qui ont eu autrefois des conséquences néfastes pour le pays ». Selon lui, « quand un responsable cherche à réaliser des objectifs personnels et à satisfaire des intérêts confessionnels, c’est au détriment de l’intérêt supérieur de la nation ».

Le chef de l’État a ajouté : « Les choix nationaux que nous avons faits et les décisions que nous avons prises visaient à sauvegarder l’unité du territoire, du peuple et des institutions du pays, en dépit des surenchères qui se sont manifestées ici ou là... »
Par ailleurs, le président Lahoud a mis en garde contre les tentatives de provoquer « des différends artificiels » et de « donner une fausse image des aspirations des Libanais ».
Le président de la République a tenu ces propos devant une délégation du Congrès national pour la promotion de la culture et de l’information qu’il a reçue au palais de Baabda. Il a déclaré à cette occasion : « Les Libanais ont pu surmonter les nombreuses difficultés et les dangers auxquels leur patrie a été exposée et ce, grâce à leur unité. » « C’est d’ailleurs grâce à cette unité qu’ils parviendront à faire face aux défis qui s’annoncent dans la région, d’autant plus que l’écrasante majorité des Libanais rejette tous les projets de discorde pour aspirer à la véritable unité entre les fils d’une même nation », a ajouté le chef de l’État, avant de s’en prendre à ceux qui provoquent « des conflits artificiels » dans le but « d’affaiblir les Libanais et de les empêcher de continuer à défendre leurs droits ». M. Lahoud a rappelé dans ce cadre les constantes auxquelles le Liban demeure attaché, en l’occurrence : « La récupération des terres qui restent occupées au Sud, l’exploitation des eaux qui ont leur source dans le territoire libanais, la position commune du Liban et de la Syrie concernant le règlement du conflit arabo-israélien et la réalisation d’une paix juste et globale conformément aux résolutions de l’Onu. »
Établissant d’autre part une comparaison entre le Liban d’hier et celui d’aujourd’hui, le président de la République a rappelé que le pays « ployait autrefois sous le joug de la peur, de l’égarement et des combats fratricides ». « Aujourd’hui, il est sûr, stable, fort et conscient de ce qu’il veut. C’est ainsi que le Liban a pu libérer la plus grande partie de son territoire de l’occupation israélienne », a-t-il déclaré avant de tirer « les leçons des événements passés et actuels ». C’est ainsi que, selon lui, « quand les responsables travaillent dans la transparence, pour un Liban uni et dans l’intérêt de ses fils (...), le pays devient plus fort ». L’important à ses yeux est d’éviter d’établir toute distinction entre une communauté religieuse et une autre, ou encore entre une région et une autre.
Le président Lahoud s’est dit rassuré enfin du fait que « tous les Libanais, à l’exception d’une minorité, sont désormais conscients du fait que nous avons conduit le pays sur la bonne voie et que nous lui avons évité les pièges qui lui étaient tendus ».
Le chef de l’État a reçu par la suite les députés Élie Aoun, Jihad Samad, Mohammed el-Mayss et le chef du Congrès populaire arabe, Kamal Chatila, avec qui il a passé en revue les derniers développements sur la scène locale et régionale.
Après avoir conféré avec le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, le président Lahoud a reçu le président du Conseil de la fonction publique, Mounzer Khatib, qui lui a remis le rapport des activités de l’organisme de contrôle pour l’année 2002. Le rapport comprend notamment une description de la situation des administrations publiques et un plan d’action visant à les moderniser.
Il s’est entretenu enfin avec une délégation du bureau exécutif de la Fédération des ingénieurs arabes, présidée par Samir Doumit.
Dans une allusion évidente à la crise politique qui sévit actuellement dans le pays, le président de la République, le général Émile Lahoud, a souligné hier la nécessité de donner la priorité à l’intérêt national, mettant ainsi en garde contre « les pratiques confessionnelles et sectaires qui ont eu autrefois des conséquences néfastes pour le pays ». Selon lui, «...