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Actualités

TRIBUNE Festivals d’aujourd’hui, festivals d’antan

Par Nina JIDEJIAN

Les festivals auront lieu bientôt dans les prestigieux sites de Baalbeck, Tyr, Byblos, Beiteddine et Beyrouth, continuation d’une tradition de deux millénaires quand ces cités antiques du Liban organisaient des événements culturels et sportifs qui attiraient des foules enthousiastes.
D’après Flavius Josèphe, historien du premier siècle de notre ère, à Beyrouth, colonie romaine, il y avait un théâtre magnifique et un amphithéâtre. Au théâtre, il y avait toutes sortes de spectacles et toutes sortes de musiques. Un grand nombre de gladiateurs s’affrontaient dans l’amphithéâtre de Beyrouth.
À Tyr étaient pratiqués des jeux nommés « Actia Heraclia », qui se déroulaient tous les quatre ans, comme les Jeux olympiques de nos jours. Héraclès était le dieu tutélaire de Tyr dès la fondation de la cité. Les empereurs de Rome, afin de louer les prouesses des athlètes, émettaient des monnaies au troisième siècle de notre ère pour commémorer leurs victoires.
À Baalbeck, une maquette en pierre a été réalisée au deuxième siècle par des ingénieurs et architectes romains afin d’aider les maçons à exécuter le travail et à calculer les proportions des gradins pour les spectateurs.
Ces festivités, les « Jeux capitolins sacrés du Festival universel d’Héliopolis », étaient saluées par des monnaies en bronze émises sous les règnes de l’empereur Valerien (250-260) et l’empereur Gallien (253-268).
À Byblos, et pour commémorer la mort et le retour sur terre d’Adonis, dieu phénicien d’une grande beauté aimé par Aphrodite, des rites religieux furent célébrés durant le festival. Adonis (le titre « Adon » en phénicien signifie « seigneur ») chassait le sanglier en compagnie d’Aphrodite à Afka, dans la montagne libanaise, quand la bête se retourna et lui déchira l’aine. Il succomba à sa blessure.
Pendant la période de deuil, les femmes de Byblos se lamentaient et se frappaient la poitrine. Elles devaient aussi raser leur tête en signe de leur chagrin. Celles qui refusaient de se prêter à ce rite devaient alors se prostituer dans le temple d’Aphrodite à Byblos, seulement avec les étrangers et pour la durée d’un jour. L’argent provenant de ce commerce fut utilisé pour offrir des sacrifices à la déesse. Avec le retour d’Adonis sur terre, des réjouissances ont eu lieu à Byblos et dans la région. Le Festival de Byblos présente chaque été de la musique et de la danse.
Dans le palais des émirs du Liban à Beiteddine, dans les montagnes du Chouf, un festival international a lieu chaque année attirant de nombreux spectateurs.
Ainsi se déroulent dans tous les coins du Liban des festivals et des manifestations diverses qui prouvent que le Liban demeure un centre de culture.
Par Nina JIDEJIANLes festivals auront lieu bientôt dans les prestigieux sites de Baalbeck, Tyr, Byblos, Beiteddine et Beyrouth, continuation d’une tradition de deux millénaires quand ces cités antiques du Liban organisaient des événements culturels et sportifs qui attiraient des foules enthousiastes.D’après Flavius Josèphe, historien du premier siècle de notre ère, à Beyrouth,...