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COOPÉRATION - Le Premier ministre s’est entretenu hier avec le président brésilien Aucune comparaison entre les présences US en Irak et syrienne au Liban, affirme Hariri

Dans le cadre de sa visite au Brésil, le Premier ministre Rafic Hariri s’est entretenu hier avec le président Luiz Inacio Lula da Silva. Auparavant, à l’occasion d’une conférence de presse donnée à São Paulo, il a fait état de deux principaux points de divergence avec les États-Unis : la question du retrait des forces syriennes du Liban et le statut du Hezbollah. M. Hariri a toutefois affirmé que le dialogue reste ouvert avec Washington.
Lors de sa rencontre avec les journalistes brésiliens, le chef du gouvernement a déclaré, en réponse à une question concernant la dernière visite du secrétaire d’État américain, Colin Powell, à Beyrouth : « M. Powell a manifesté sa volonté de collaborer avec la Syrie et le Liban, lors de sa visite à Damas et à Beyrouth. Il a évoqué en termes généraux la situation en Irak et la “feuille de route” », a ajouté M. Hariri avant de poursuivre : « Concernant la “feuille de route”, nous lui avons dit que nous accepterions ce que les Palestiniens accepteraient eux-mêmes. Nous étions très clairs quant à l’Irak dans la mesure où nous avons souhaité voir un pays uni et libre de toute présence étrangère », a-t-il dit.
Interrogé sur la position du Liban concernant le retour des Palestiniens chez eux, le Premier ministre a répondu : « Nous ne pouvons pas accepter une implantation des Palestiniens dans notre pays, car cela risque de nous créer de nombreux problèmes sociaux et économiques. »
Réitérant sa volonté d’entamer un dialogue avec les États-Unis pour régler la question du Hezbollah, M. Hariri a affirmé, en réponse à la question d’un journaliste qui comparait l’occupation américaine de l’Irak à la présence des troupes syriennes au Liban : « Aucune comparaison n’est possible. Les Syriens sont venus au Liban parce que nous le leur avons demandé. Malgré cela, ils affirment ne pas vouloir y demeurer éternellement. » Selon le président du Conseil, l’armée syrienne se trouve donc au Liban « pour nous aider à y garantir la stabilité et la sécurité ». Constatant que Damas avait récemment fait état de progrès substantiels à ce niveau, il en a déduit que les troupes syriennes resteraient donc dans certaines régions du Liban « pour défendre Damas et les territoires syriens ». « Si nous voulons régler les problèmes, nous devons être pragmatiques », a souligné M. Hariri, précisant à ce sujet : « Nous devons résoudre le conflit israélo-arabe. Or il y a des résolutions de l’Onu qui datent de plus de vingt ans et qui n’ont toujours pas été appliquées. Mettons-les donc en application et le problème se réglera automatiquement. »

L’entretien avec Lula
Hier matin, le Premier ministre a quitté São Paulo pour se rendre à Brasilia où il s’est entretenu avec le président Luiz Lula da Silva au sujet des derniers développements au Moyen-Orient et des moyens de promouvoir les relations bilatérales, sur le plan commercial en particulier. Cet entretien a été suivi d’une réunion élargie à laquelle ont notamment participé les membres de la délégation libanaise. Le président Lula a offert par la suite un déjeuner en l’honneur de ses hôtes libanais.
Concrètement, le communiqué officiel publié au terme des entretiens, qui ont eu lieu au ministère des Affaires étrangères, indique que « les deux présidents sont convenus de la reprise les vols réguliers entre São Paulo et Beyrouth, de la création de succursales de banques brésiliennes au Liban et de la nécessité d’offrir de plus grandes facilités aux hommes d’affaires, notamment au niveau de l’octroi des visas ». MM. Lula da Silva et Hariri ont également décidé de « la formation d’une commission de coopération bilatérale qui comprendrait des ministres et des hommes d’affaires, dont le but serait de promouvoir la collaboration économique et d’augmenter le volume des échanges entre les deux pays ».
Par ailleurs, le chef de l’État brésilien a affirmé qu’il était déterminé à se rendre à Beyrouth avant la fin de cette année. Dans une déclaration à la presse, il a précisé qu’il enverrait son ministre des AE les 26 et 27 juin au Liban et dans la région pour préparer la tournée qu’il compte y effectuer.
Sur le plan politique, le Liban et le Brésil ont insisté sur la nécessité de relancer le processus de paix sur la base des résolutions de l’Onu.
D’autre part, à l’issue d’un entretien au téléphone avec le président français Jacques Chirac, M. Hariri a décidé de se rendre vendredi à Paris pour y conférer avec le chef de l’État français.
Dans le cadre de sa visite au Brésil, le Premier ministre Rafic Hariri s’est entretenu hier avec le président Luiz Inacio Lula da Silva. Auparavant, à l’occasion d’une conférence de presse donnée à São Paulo, il a fait état de deux principaux points de divergence avec les États-Unis : la question du retrait des forces syriennes du Liban et le statut du Hezbollah. M....