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Eddé : « Nul ne peut éliminer l’autre »

L’ancien ministre Michel Eddé a souligné que dans un pays comme le Liban, nul ne doit songer à éliminer l’autre, car cela mènerait en fin de compte à « l’élimination du Liban ». Il s’est, en outre, félicité de la volonté affichée par le chef de l’État, Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri, de débloquer la situation gouvernementale et de s’en remettre à la Constitution.
Invité hier sur le plateau de Naharkom Saïd, l’émission politique matinale de la LBC, M. Eddé a été prié de commenter les dernières prises de position de MM. Lahoud et Hariri au sujet de la crise de l’Exécutif. Le chef de l’État avait annoncé lundi son intention de soulever les sujets qualifiés de « litigieux » lors de la prochaine séance du Conseil des ministres et le chef du gouvernement avait répondu du Brésil qu’il partageait entièrement les vues de M. Lahoud et qu’il accepterait toutes les décisions que prendrait le Conseil des ministres.
Prenant l’un et l’autre au mot, M. Eddé a estimé que le recours à la Constitution et aux lois devrait être toujours la norme, et plus particulièrement « dans les circonstances que traverse la région, qui fait face à un péril sans précédent ».
« L’expérience au Liban nous a appris que nul ne pouvait éliminer l’autre et que personne n’est en mesure de le faire », a poursuivi M. Eddé, pour qui « vouloir éliminer l’autre mènerait à l’élimination du Liban ».
« Je souhaite que l’on revienne à un climat de calme, loin des crispations », a-t-il dit, notant que c’est cette impression qui ressort nettement des propos tenus la veille par MM. Lahoud et Hariri.
Il a également exprimé le souhait que « désormais, les choses se déroulent comme il le faudrait, d’autant que nous affrontons une phase difficile » sur le plan régional et que « l’heure n’est pas propice » pour soulever de nouveaux problèmes.
En réponse à une question, l’ancien ministre a souligné qu’un changement gouvernemental ne serait d’aucune utilité. « Ce qui est souhaitable, c’est qu’un esprit de coopération s’instaure et que, s’il existe des sujets litigieux, ils soient débattus sur la table du Conseil des ministres », a-t-il dit.
Sur les tiraillements à propos des privatisations, M. Eddé a fait valoir que le véritable problème n’est pas d’être « pour ou contre », mais plutôt de procéder à une étude approfondie des chiffres. « S’il existait un engagement en ce sens, je ne crois pas qu’il y aurait obligatoirement des divergences », a-t-il déclaré.
L’ancien ministre Michel Eddé a souligné que dans un pays comme le Liban, nul ne doit songer à éliminer l’autre, car cela mènerait en fin de compte à « l’élimination du Liban ». Il s’est, en outre, félicité de la volonté affichée par le chef de l’État, Émile Lahoud, et le Premier ministre, Rafic Hariri, de débloquer la situation gouvernementale et de s’en...