Tant que la mesure est simple, la composition est déliée. Agréable même, si l’harmonie y est. Mais gare aux jeux artificiels de l’esprit et de l’intellect. Quand on introduit trop d’éléments sur le circuit sonore, on glisse vers le sériel à la manière de Schoenberg, du Stockhausen de Jiita, ou de certains expérimentateurs de l’électronique. Et l’œuvre se fait franchement rébarbative.
Et lorsque ce ne sont plus trois ou quatre thèmes qui s’entrechoquent, mais dix-sept – sans compter les Syriens, les Américains, les Israéliens, les Iraniens, les Palestiniens et tutti quanti –, la cacophonie est garantie. Les couacs aussi. Il faut élaguer, revenir au droit canon, chanté au synode. Pour ne plus réentendre les canons de 155, et de sinistre mémoire, ou les canonnières US genre New Jersey qui ne sont plus très loin, en ce moment…
Mais simplifier, revenir à la gentille musique de chambre (introuvable), est impossible tant que le subrogé directeur d’orchestre impose à ce pays une grande formation éclatée. Au nom du principe diviser pour régner. À la baguette. Alors que faire ? Rien. Si ce n’est attendre, en tentant de la provoquer, une faute professionnelle, une mauvaise lecture de partition, de la part de ce chef. Pour le remercier courtoisement. Comme le recommande Taëf.
J.I.
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