CRISE POLITIQUE - Le Premier ministre cherche à rassurer les investisseurs brésiliens Les efforts d’apaisement se heurtent à la polémique entre Cardahi et les haririens(photo)

Alors que devant les hommes d’affaires brésiliens rencontrés hier à São Paulo, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, cherchait à minimiser son désaccord avec le président de la République, le général Émile Lahoud, le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cadahi, ripostait aux attaques des médias haririens qui l’ont accusé d’empiéter sur les prérogatives du président du Conseil en réclamant un droit de regard des ministres sur l’élaboration de l’ordre du jour de la réunion hebdomadaire du cabinet.
Et pourtant, le ministre de la Culture Ghazi Aridi en était encore à tenter d’apaiser la tension née de l’algarade Pakradouni-Hamadé en s’entretenant pendant plus de deux heures avec le chef de l’État. À sa sortie de Baabda, il croyait être en mesure de prévoir une « période de calme durable » sur le plan politique.
Mais les efforts déployés par de nombreux responsables en vue d’assainir la relation entre les pôles de l’Exécutif semblent déjà se heurter à la nouvelle polémique Cardahi-Hariri, relancée sur fond de téléphonie mobile.
Boutros Harb établit un diagnostic et propose un remède à la crise : étant donné l’incompatibilité totale de caractère entre MM. Lahoud et Hariri, la démission immédiate de ce dernier s’impose.