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Diplomatie - Le ministre italien des AE attendu demain au Liban Beyrouth insistera auprès de Rome pour la mise en œuvre d’une « feuille de route » bis

Moins d’un mois avant la prise en charge par l’Italie de la présidence tournante de l’Union européenne, qui interviendra le 1er juillet, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a entamé une tournée méditerranéenne englobant le Liban et la Syrie pour expliquer les projets de son gouvernement au niveau européen et méditerranéen au cours des six prochains mois.
M. Frattini est attendu demain dimanche à Beyrouth pour une visite d’une journée au cours de laquelle il sera reçu par le président de la République, Émile Lahoud, le chef du Parlement, Nabih Berry, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid.
En soirée, M. Frattini se rendra en Syrie, dernière étape de sa tournée qui aura englobé, outre le Liban, les trois pays du Maghreb arabe (Maroc, Algérie et Tunisie). De sources libanaises, citées par notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, les responsables que doit rencontrer le ministre italien au Liban mettront l’accent naturellement sur le rôle que compte jouer l’Europe dans le processus de paix au Proche-Orient.
Plus spécifiquement, les dirigeants libanais demanderont à Rome de participer activement à la mise en œuvre de la proposition formulée le week-end dernier par le président français Jacques Chirac, à propos de l’élaboration d’une « feuille de route » bis destinée à la Syrie et au Liban. M. Chirac avait émis cette idée en marge des travaux du G8 d’Évian et s’en était entretenu avec son homologue américain George W. Bush, arguant de l’absence du volet libano-syrien dans la feuille de route élaborée pour les Palestiniens. Il avait précisé que la responsabilité de la mise sur pied de ce plan incomberait à l’Union européenne et notamment au haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana.
L’absence apparente de contestation américaine à cette initiative de M. Chirac avait fait dire aux analystes qu’on s’oriente vers un partage des rôles au Proche-Orient, Washington prenant en main le volet israélo-palestinien tandis que l’Europe se chargerait de la Syrie et du Liban.
Pour les responsables libanais, qui répètent ces jours-ci à leurs interlocuteurs que toute tentative de solution globale du conflit israélo-arabe devra nécessairement passer par Damas et Beyrouth, il paraît évident que la mise en œuvre parallèle et simultanée d’une « feuille de route » bis serait de nature à servir cet objectif de paix globale.
De son côté, on s’attend à Beyrouth à ce que le ministre italien fasse état de la disposition de son pays d’accueillir, avant la fin de l’été prochain, une conférence de paix sur le Proche-Orient.
Outre le processus de paix, les entretiens avec M. Frattini porteront également sur l’Irak, l’Euromed et l’accord d’association entre le Liban et l’UE.
M. Frattini devra faire part à ses interlocuteurs libanais de l’intention de Rome de donner un caractère éminemment méditerranéen à sa présidence de l’UE. Dans ce cadre, on précise que l’Italie est déterminée à donner le jour au projet de création d’un organisme euro-méditerranéen pour le dialogue des cultures et des civilisations, dont l’objectif serait de rétablir un climat de compréhension mutuelle et de confiance entre les deux rives de la Méditerranée.
L’idée, lancée une première fois à la conférence de l’Euromed de Valence (Espagne), en 2002, ambitionne de toucher non seulement les gouvernements, mais aussi les sociétés civiles dans les pays concernés.
Moins d’un mois avant la prise en charge par l’Italie de la présidence tournante de l’Union européenne, qui interviendra le 1er juillet, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini, a entamé une tournée méditerranéenne englobant le Liban et la Syrie pour expliquer les projets de son gouvernement au niveau européen et méditerranéen au cours des six...