Le directeur du Programme national pour la lutte contre le sida, le Dr Moustapha el-Naqib, a expliqué que le nombre de personnes porteuses du virus variait entre 2 500 et 3 000 cas, alors qu’uniquement 700 cas cumulatifs ont été enregistrés jusqu’en 2002. Des chiffres qui ont été d’ailleurs confirmés par le ministère de la Santé, dans un communiqué publié hier.
De son côté, le Dr Majdalani, n’ayant pas apprécié qu’on conteste le chiffre qu’il a avancé dans son intervention inaugurale, a présenté deux coupures de presse datant de 1996 (an-Nahar et al-Anwar), dans lesquelles le nombre de personnes séropositives était estimé à 3 000. Ce chiffre devrait atteindre les 8 000 cas en 2000 (toujours d’après les estimations des deux journaux). Il a par ailleurs déploré les remous provoqués par l’annonce du chiffre, s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles les médias ont occulté les recommandations qu’il avait faites lors de la séance inaugurale, mardi dernier, pour prévenir la transmission du virus. Et de conclure en maintenant le chiffre qu’il avait déjà présenté.
En ce qui concerne les lignes directrices de la nouvelle stratégie, il s’agit de pousser le gouvernement et les groupes professionnels (médias, avocats et éducateurs) à s’engager davantage dans la lutte contre le virus, puisqu’ils forment les principaux agents du changement, à assurer la confidentialité des examens et des orientations, à conclure des partenariats entre le gouvernement et la société civile pour lutter contre le sida et à mettre au point une politique de soins de santé qui tienne compte des circonstances sociales et des cultures locales des pays et des peuples.
Quant à la stratégie adoptée pour la lutte contre le sida au Liban, elle comprend douze objectifs répartis sur les quatre axes suivants : la défense, les droits de l’homme et la coordination ; la prévention ; les traitements, les soins et le soutien ; la surveillance ; le recensement et l’évaluation.
Quant aux objectifs à atteindre, ils sont les suivants :
– sensibiliser les décideurs aux problèmes relatifs au sida ;
– réduire la discrimination en éduquant la population sur le VIH/sida ;
– développer une action concertée entre tous les secteurs et à tous les niveaux ;
– encourager les comportements sexuels sains et protégés au sein de la société ;
– sensibiliser les jeunes aux problèmes du VIH/sida et des maladies sexuellement transmissibles (MST) ;
– réduire la vulnérabilité de groupes spécifiques de la population (immigrés, prisonniers, forces armées) ;
– prévenir la transmission du virus parmi les groupes à haut risque (les prostituées, les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes et les toxicomanes) ;
– maintenir et réduire le nombre de personnes contaminées notamment au cours des transfusions sanguines et d’une mère à son enfant ;
– améliorer la qualité des traitements et contrôler les MST ;
– améliorer l’accès au soutien et au traitement afin de réduire le développement de la maladie chez les personnes séropositives ;
– développer un système global de dépistage et de contrôle ;
– améliorer les services de contrôle et de dépistage.
N.M.
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