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Circulation automobile - Ponts pour les piétons, 2 000 policiers, 220 feux d’arrêt Projet-pilote à Beyrouth pour réduire les accidents de voiture(photo)

Réduire les accidents de la circulation à Beyrouth. Tel est le but de la municipalité de la capitale, qui doit lancer conjointement avec le CDR un projet pilote à cette fin. Présenté hier au cours d’une conférence de presse tenue au siège de la municipalité, le projet prévoit plusieurs mesures importantes qui devraient réduire les accidents sur la voie publique. Mais la date butoir pour son exécution ou le coût de l’opération n’ont pas été précisés.
Organisé par l’OMS en collaboration avec la municipalité de Beyrouth, l’événement a rassemblé le président de la municipalité de la capitale, Abdel Moneim Ariss, le brigadier Ibrahim Kleylate représentant le ministère de l’Intérieur, le Dr Habib Latiri, représentant de l’OMS au Liban, le Dr Talal Abbas, conseiller auprès de l’OMS pour le programme de la prévention contre les accidents, et le Dr Bernard Gerbaka, membre du conseil municipal de la capitale.
M. Ariss a relevé que la réduction des accidents sur la voie publique figure parmi les priorités de la municipalité, notant que depuis de début de la semaine, le monde arabe célèbre la « semaine de la circulation ». La presse arabe, a-t-il dit, a publié plusieurs statistiques relatives au sujet, révélant notamment que 70 % des accidents de la route sont dus à l’excès de vitesse, à la conduite en état d’ébriété ou sous les effets de la drogue.
Le président de la municipalité de Beyrouth a également cité des chiffres puisés dans les dossiers de la police de la capitale. « En un mois, les gendarmes ont délivré 6 560 contraventions pour stationnement interdit. En une semaine, ils ont rédigé 814 procès-verbaux pour des voitures qui ne répondent pas aux critères de sécurité et 646 autres pour des véhicules qui ne sont pas équipés pour la circulation », a-t-il dit, soulignant la nécessité de sensibiliser la population en général et les automobilistes en particulier au respect du code de la route et des normes de sécurité.
Présentant le plan mis en place conjointement par la municipalité de Beyrouth et le CDR, M. Ariss a relevé qu’il prévoit une application stricte et sévère des contraventions et qu’il misera sur des campagnes de sensibilisation à travers la presse et les médias, ainsi que sur l’organisation de conférences.
Intitulé « La réglementation de la circulation dans le Grand-Beyrouth », le projet comprend la construction de ponts et de tunnels, la mise en place de ponts pour les piétons, la formation de 2 000 policiers, l’installation de 220 feux d’arrêt qui seront reliés directement à des centres de contrôle pourvus d’écrans, reliés à leur tour à des caméras placées dans les artères principales de la ville, ainsi que l’organisation de campagnes de sensibilisation. Et de relever que le projet qui sera mis en place est actuellement au Parlement, la Chambre devant approuver son financement, qui sera assuré à 30 % par la République libanaise et à 70 % par la Banque mondiale. Le président de la municipalité de Beyrouth n’a pas cependant avancé de chiffre, même approximatif, de la somme qui sera consacrée au projet ni une quelconque date butoir pour sa réalisation.
Prenant la parole, le Dr Latiri a cité des chiffres contenus dans le dernier rapport de l’OMS, publié en mai dernier. « Le nombre des victimes des accidents de la route dans le monde est quatre fois plus important que celui des victimes de la guerre, qui atteignait les 310 000 personnes par an. De plus, un million deux cent mille personnes meurent chaque année suite à des accidents de route, dus principalement à la violation du code de la route, à la négligence et à l’octroi de permis de conduire à des personnes qui ne sont pas aptes à prendre le volant », a-t-il dit. « Dans le monde, les accidents de la route représentent la troisième cause de décès parmi les personnes âgées entre 5 et 44 ans, sachant que les accidents domestiques et ceux de la voie publique constituent 87,9 % des causes de décès dans les pays en voie de développement », a-t-il poursuivi.
Le Dr Abbas a pour sa part présenté des chiffres relatifs au Liban, expliquant que les accidents de la route font chaque année plus de 500 morts. Mais ce qui est encore plus grave, c’est que le nombre de victimes suit, depuis quelques années, une courbe ascendante. « En 1996, sur 100 000 habitants, 8 ont été tués dans des accidents de voiture. Aujourd’hui ce chiffre est de 18, soit plus du double », a-t-il expliqué, soulignant que ce sont les jeunes, âgés entre 14 et 30 ans, qui sont les principales victimes de la route.
Dernier à prendre la parole, le Dr Gerbaka a annoncé la tenue d’un congrès francophone sur les traumatismes, les 15, 16 et 17 octobre prochain, à l’Université Saint-Joseph.
Réduire les accidents de la circulation à Beyrouth. Tel est le but de la municipalité de la capitale, qui doit lancer conjointement avec le CDR un projet pilote à cette fin. Présenté hier au cours d’une conférence de presse tenue au siège de la municipalité, le projet prévoit plusieurs mesures importantes qui devraient réduire les accidents sur la voie publique. Mais la...