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Opposition Conférence de Aoun à l’IEP sur le terrorisme

Le général Michel Aoun a donné hier une conférence à l’Institut des sciences politiques (IEP) à Paris, sur le thème : « La troisième guerre mondiale : la guerre contre le terrorisme ».
Le général Aoun a estimé que « beaucoup, même au niveau étatique, n’ont pas compris le message de l’Amérique » adressé au monde entier au lendemain des attaques du 11 septembre 2001 « et l’ampleur du changement qui l’a affectée, croyant à une simple réaction classique de représailles ». « Or, de l’autre côté de l’Atlantique, un véritable séisme politique venait de se produire », a-t-il poursuivi, et la réaction des États-Unis « allait s’articuler autour de quatre axes principaux : l’attaque contre les structures terroristes, l’attaque contre les pays qui les hébergent et les soutiennent, la mise en place des outils légaux, politiques, diplomatiques et militaires nécessaires à cette guerre, et enfin le traitement des vraies racines du problème du terrorisme ».
L’action militaire menée contre les réseaux terroristes est, dit-il, « une condition nécessaire pour neutraliser leur potentiel de nuisance sans toutefois être suffisante pour éradiquer complètement le terrorisme. L’action doit s’étendre aux fondements mêmes de ce mal que sont les régimes générateurs de terrorisme ». D’où l’intervention contre l’Afghanistan, la disgrâce de l’Arabie saoudite, la guerre contre l’Irak et les « énormes pressions » contre la Syrie et l’Iran. « La dernière voie dans laquelle les États-Unis se sont engagés est celle de la recherche des vraies racines du terrorisme afin de les éliminer, ce qui témoigne d’une vision et d’une compréhension globale et complète de l’ensemble du problème », a-t-il noté.
« Dès lors, ils ont identifié deux éléments majeurs : le conflit israélo-arabe, un des principaux stimulateurs et catalyseurs exploités par les organisations terroristes, puis les dictatures au Moyen-Orient qui fournissent le principal support au terrorisme. En juin 2002, en annonçant la “feuille de route” pour le Proche-Orient, le président (George W.) Bush était le premier président américain à s’engager formellement en faveur de l’établissement d’un Etat palestinien. La stabilisation du Moyen-Orient passe par un changement radical de tous les régimes, soit par leur réforme, soit par leur renversement, et l’abandon définitif de la politique de compromission avec des régimes terroristes dont les conséquences indirectes furent rien de moins que les attentats du 11 septembre », a-t-il poursuivi.
« Certains sceptiques mettront en cause cette transformation fondamentale américaine ou tout au moins la sous-estimeront, ne saisissant toujours pas ni son ampleur ni sa sincérité, poussés dans cette pensée par le long passé de la politique américaine aux antipodes des principes et des slogans du combat actuel.
« La situation actuelle va modifier les relations classiques internationales et va imposer plus de choix et beaucoup moins de négociations et de marchandage. Un simple regard à la mission de Colin Powell, secrétaire d’État américain, en Syrie au début du mois dernier, témoigne de la nouvelle attitude américaine vis-à-vis des Etats terroristes, sommés de répondre sans délai et sans appel à une liste de demandes claires et précises.
« À quelle issue s’attendre pour cette troisième guerre mondiale ? Il n’est pas encore sûr quel changement de pensée en résultera mais il est fort possible et souhaitable qu’elle aboutisse à la fin des guerres des dieux et des démons sur terre, et à la chute de la civilisation de la mort qui pousse l’homme vers le crime et le suicide », a conclu Michel Aoun.
Le général Michel Aoun a donné hier une conférence à l’Institut des sciences politiques (IEP) à Paris, sur le thème : « La troisième guerre mondiale : la guerre contre le terrorisme ». Le général Aoun a estimé que « beaucoup, même au niveau étatique, n’ont pas compris le message de l’Amérique » adressé au monde entier au lendemain des attaques du 11 septembre...