N’empêche, c’est avec la paix (respectueuse, dixit J-P) que la misère s’est abattue sur notre pauvre monde. Côté phynances, c’est ubuesque. Jarry chez les coupe-jarrets. Braderie, bazar ouverts toute l’année. Les caisses sont vides ? Qu’importe, on emprunte. À un rythme annuel moyen ramené à un milliard et demi, depuis que l’on a décidé le redressement (fiscal ?). Les taux concédés, on le sait, frisent la démence, et le paiement des intérêts triple le poids de la créance. Au total, trente-quatre milliards de dollars, selon des agences spécialisées. 29,5 milliards seulement, soutient le gouverneur de la Banque centrale. Admettons. Bien le bonjour Paris II : Siniora de son côté laisse entendre que les chiffres du déficit budgétaire vont être revus. Sous-entendu, à la hausse. Autre sous-entendu : on continue à gaspiller à tour de bras, et c’est là un plaisant euphémisme. Ils ne sont jamais, jamais, assouvis ou rassasiés. Ni pour eux ni pour les gens qu’ils recrutent à prix d’or dans une fonction publique dollarisée. Mutation que l’économie ne supporte pas. L’ensemble du tableau est effarant, inquiétant. Révoltant. Quand on pense que le dixième de la dette publique, trois petits milliards, suffirait à n’importe quel Walt Disney, à n’importe quel Donald Duck, pour faire de cet îlot régional de verdure et d’ouverture un riche paradis.
Quelles perspectives à présent ? À priori, la paix régionale devrait nous remettre sur les bons rails. Mais à la stricte condition que les magouilleurs, les maîtres de l’extorsion sournoise, qui nous parachutent des intrus vendant deux montres 5 000 LL avenue Béchara-el-Khoury, s’en aillent. Et nous laissent enfin goûter aux fruits de notre travail.
Jean ISSA
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