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Aucun ressentiment d’ordre personnel, assurent les partisans du régime

Les loyalistes proches de Baabda se défendent et contre-attaquent. D’abord en s’indignant des campagnes orchestrées par leurs adversaires, opposants ou loyalistes haririens, autour du thème de la reconduction. Ils soulignent que les slogans hargneux sur le respect des échéances comme de la Constitution leur paraissent d’autant plus vains, voire ridicules, que le chef de l’État est le tout premier à souligner la nuisance d’une bataille prématurée pour la présidentielle. En insistant sur la nécessité pour le pays de se consacrer aux dangereuses priorités régionales de l’heure, de s’unir pour parer à toute éventualité. Selon les proches de Baabda, le président Lahoud ne peut pas aller plus loin, c’est-à-dire qu’il ne peut pas faire une proclamation dans laquelle il s’engagerait formellement à ne pas solliciter de second mandat ou une prolongation de l’actuel, par révision de l’article 49C (Constitution). Pourquoi ? Parce qu’en prenant une telle initiative, expliquent ces sources, le chef de l’État donnerait officiellement le coup d’envoi à une course dont le départ lui semble justement prématuré. Il serait alors, ajoutent ses fidèles, en pleine contradiction avec lui-même. Et il jetterait de plus de l’huile sur le feu des divisions internes qu’il se propose, tout aussi justement, d’éteindre. Ces personnalités reconnaissent enfin, toujours sur ce plan, qu’en déclarant dès à présent son refus d’un bis, le régime s’affaiblirait politiquement, alors qu’il lui reste plus d’un an pour atteindre des objectifs déterminés. Sans compter qu’il lui deviendrait difficile de jouer les rassembleurs, les régulateurs au niveau national, ce dont le pays a plus que jamais besoin en ces heures difficiles.
En ce qui concerne l’épineuse question des relations avec Hariri, les lahoudistes martèlent d’abord avec force qu’il n’y a, de la part de leur guide, aucun ressentiment d’ordre personnel à l’encontre du Premier ministre. Ils relèvent ensuite que, de leur point de vue, ce n’est pas de conflit qu’il faut parler. Mais de divergences normales, simples, naturelles. Dans toute république, ajoutent-ils, il arrive que les dirigeants aient des conceptions différentes pour ce qui est des mécanismes d’exécution à adopter, tout en s’entendant sur les principes. Pour eux, s’il se répand dans l’air comme des effluves d’empoignades, la faute en est aux haririens. Qui, toujours selon les mêmes loyalistes proches de Baabda, ne manquent aucune occasion pour s’en prendre au régime, en particulier dans les médias qu’ils contrôlent. Au sujet de la toute dernière confrontation en Conseil des ministres, les lahoudistes soutiennent que le chef de l’État n’avait nulle intention d’attaquer pour attaquer (le plan Hariri d’expropriations). Mais qu’il était de son droit, voire de son devoir, de formuler des remarques, des observations sur un projet relatif finalement au développement national. Et ils répètent que la présidence de la République n’a jamais formé le projet d’affaiblir le président Hariri, en contestant ses propositions d’expropriations ou ses plans pour la ville de Beyrouth qu’il considère comme son fief électoral.
Quoi qu’il en soit, on envisage un déblocage sur la question des expropriations. Le CDR serait prié de revoir sa copie, en prenant en compte les multiples remarques émises par les ministres lors de la dernière séance du Conseil. Ce qui devrait jouer en faveur de la province, désavantagée dans le projet initial par rapport à Beyrouth, selon les ministres.
Reste la controverse sur les prérogatives, cheval de bataille actuel des haririens. Les lahoudistes répliquent que rien n’est fait pour rogner le pouvoir de la présidence du Conseil. Mais, en pratique, et si les relations ne s’améliorent pas sous l’impulsion de Damas, le camp proche du régime pourrait recourir à une riposte tactique : remettre sur le tapis, tant qu’à y faire, les exigences toujours insatisfaites de la vice-présidence du Conseil...
I.D.
Les loyalistes proches de Baabda se défendent et contre-attaquent. D’abord en s’indignant des campagnes orchestrées par leurs adversaires, opposants ou loyalistes haririens, autour du thème de la reconduction. Ils soulignent que les slogans hargneux sur le respect des échéances comme de la Constitution leur paraissent d’autant plus vains, voire ridicules, que le chef de...