Saisissant l’occasion, Jacques Chirac s’est engouffré dans l’ouverture, se précipitant là où le rôle qu’on veut bien lui donner peut se révéler le plus efficace : le volet syro-libanais.
L’idée d’une « feuille de route » bis qui serait destinée à la Syrie et au Liban, proposée lundi par M. Chirac à son homologue américain, semble donc avoir de l’avenir. Les Américains étant à présent très impliqués dans le volet israélo-palestinien et ayant quelques problèmes à convaincre Beyrouth et Damas d’entrer dans le jeu, on s’orienterait vers un partage des rôles : à Washington reviendrait le soin de conduire Israël et les Palestiniens vers la coexistence pacifique de deux États voisins ; à l’Union européenne, celui de guider la Syrie et le Liban vers la paix avec l’État hébreu.
« Nos discussions ont montré combien est souhaitable un règlement de paix global incluant la Syrie et le Liban », a affirmé le G8 dans le communiqué de clôture du sommet d’Évian. Quant à M. Chirac, tout en reconnaissant le rôle fondamental de Washington dans le processus de paix, il a expliqué que la tâche d’élaborer la « feuille de route » bis allait échoir au haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, Javier Solana. Pour M. Chirac, il ne fait pas de doute que cette initiative « aboutira ».
PAGE 3
Les plus commentés
Israël est en train de perdre, mais pas autant que les Palestiniens
Don de l'UE : après avoir déclaré la guerre à Mikati, les chrétiens proposent la paix ?
La Suisse remporte le concours de l'Eurovision marqué par les tensions autour d'Israël