ENVIRONNEMENT - Début des réunions des ministres arabes de l’Environnement Signature de deux projets écologiques exécutés par le Liban et l’Onu(PHOTO)

À l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, jeudi 5 juin, plusieurs événements mondiaux sont organisés à Beyrouth tout au long de cette semaine. C’est la première fois qu’une capitale arabe accueille les manifestations prévues par les Nations unies à cette occasion, couronnées jeudi par l’arrivée du directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), Klaus Toepfer, qui, avec le ministre Farès Boueiz et la secrétaire exécutive de l’Escwa Mervat Tallawy, devra tenir une conférence de presse le jour même.
Hier, a eu lieu la signature de deux nouveaux projets à caractère écologique, l’un pour l’application de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) et l’autre, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), sur la sécurité biologique. C’est hier qu’a également commencé la réunion des ministres arabes de l’Environnement au Liban, la séance inaugurale des réunions de leur bureau exécutif devant avoir lieu aujourd’hui.
La cérémonie de signature des deux nouveaux projets écologiques a donc eu lieu, à 9h hier, à l’hôtel Phoenicia, en présence du ministre Boueiz, du représentant du Pnud au Liban Yves de San, du secrétaire général du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) Ghazi Haddad, du directeur général du ministère de l’Environnement Berge Hatjian, ainsi que des délégations de participants.
C’est M. Boueiz qui a parlé des deux nouveaux projets dont le ministère assure l’exécution, en collaboration avec les Nations unies. Il s’agit d’un projet d’un an et demi exécuté par le ministère en collaboration avec le Pnud, et visant à préparer le Liban à la signature du Protocole de sécurité biologique. Ce protocole prévoit d’assurer un meilleur contrôle du trafic et de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM), ainsi que la protection de la biodiversité sur laquelle ces produits et ce type d’agriculture peuvent avoir un effet néfaste. Le Protocole de sécurité biologique a été lancé en 2000 et il fait suite à la Convention internationale sur la biodiversité, ratifiée par le Liban en 1994.
Selon M. Boueiz, ce projet vise aussi à doter le ministère d’une structure nationale de sécurité biologique et à renforcer la collaboration régionale et l’échange d’informations dans ce domaine.
Le second projet signé hier concerne les POP, ces polluants excessivement dangereux dont la Convention internationale de Stockholm recommande aujourd’hui l’éradication. Le projet, exécuté par le ministère, avec une aide technique du Pnue et en collaboration avec le Pnud, et pour lequel un don a été consacré par le Fonds mondial pour l’environnement, a pour objectif une gestion plus efficace de ces polluants dangereux. C’est ce programme qui donnera au Liban les moyens de tenir ses engagements dans le cadre de la Convention de Stockholm, et qui donnera naissance à un comité national formé de représentants des ministères de l’Environnement, de l’Énergie, de l’Industrie, du Travail, de l’Agriculture, de la Santé publique, de la direction générale des douanes et des organismes académiques spécialisés.
Pour sa part, M. Haddad, secrétaire général du CDR, a rappelé que son institution a, à son actif, de nombreux travaux dans les secteurs environnementaux. Il a rappelé que le CDR s’occupe de ces projets autant au niveau des études qu’à celui de la coordination entre les ministères concernés, dans le but de développer des programmes qui aident le Liban à se conformer aux articles des conventions internationales qu’il a signées.
Quant à M. de San, il a réaffirmé le soutien des Nations unies aux autorités libanaises dans la lutte contre les polluants organiques. Il a rappelé que l’organisation internationale appuyait également de nombreux autres projets écologiques au Liban.