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Législatives - Il y a un an, les Metniotes choisissaient un successeur à Albert Moukheiber Violent réquisitoire de Gabriel Murr contre le pouvoir

Le 2 juin 2002, les habitants du Metn-Nord se sont rendus aux urnes pour élire un successeur au député Albert Moukheiber, décédé le 13 avril de la même année. Un an plus tard, M. Gabriel Murr, qui a assumé quelques mois seulement la représentation de cette région à la Chambre, avant que son mandat ne soit annulé par le Conseil constitutionnel, a dressé un violent réquisitoire contre l’État, l’accusant de mener le pays vers l’abîme.
« Le 2 juin 2002, les électeurs ont exprimé leur volonté, rejetée cependant par des autorités autocratiques qui ont mis en place un pouvoir policier, réprimant les étudiants et assujettissant les administrations, liées notamment à la sécurité, afin qu’elles soient à son service », a indiqué M. Murr, en rappelant, avec force détails, les irrégularités constatées lors des partielles du Metn, ainsi que les différentes étapes qui ont abouti à la fermeture de la MTV, la chaîne de télévision qu’il dirigeait.
« Le pouvoir n’a pas pu supporter le point de vue des Metniotes, qui lui ont fait comprendre que sa ligne politique, sur le double plan interne et externe, ne représente pas l’opinion publique libanaise, mais qu’elle reflète celle du pouvoir syrien derrière lequel il n’hésite pas à s’abriter pour affronter les Libanais et à qui il a confié le soin de décider pour le pays. La formation du dernier gouvernement en est la preuve », a-t-il ajouté.
Après avoir mis l’accent sur les conséquences « désastreuses » de la politique du pouvoir sur le plan économique, M. Murr a déclaré : « Pour mieux se protéger, ce même pouvoir nous a saturés de déclarations relatives à l’unité de destin entre le Liban et la Syrie et à la légitimité de la présence syrienne dans le pays, qu’il présente comme étant nécessaire et provisoire. Mais dans quel sens est-elle légitime ? Jusqu’à quand est-elle provisoire et pour quelle raison est-elle nécessaire ? »
« Les exploits des autorités sur le plan médiatique entraînent le Liban vers le néant. Au moment où la Syrie est engagée dans des négociations avec les États-Unis et contrôle les différents groupes à Damas, au Liban on répète que le Satan américain nous imposera l’implantation et nous conduira vers l’abîme, vers lequel nous nous dirigeons effectivement parce que notre pouvoir a renoncé à la souveraineté du Liban au profit de la Syrie, qu’il s’est tenu à l’écart des négociations internationales, qu’il tolère les îlots de sécurité et qu’il laisse le Hezbollah armé contrôler le Liban-Sud, décider seul de la paix et maintenir les frontières sud à sa merci, parce que l’État a décidé que l’armée à cette frontière constitue une protection pour Israël, alors que le Golan reste une zone sûre », selon l’ancien parlementaire.
Pour la même occasion, le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) a publié un communiqué dans lequel il a lui aussi critiqué le comportement des autorités durant les partielles de l’an dernier.
Le CPL a cependant relevé une série d’éléments positifs dans cette consultation parlementaire : « La participation massive des électeurs qui avaient l’habitude de boycotter le scrutin et qui ont ainsi démontré qu’ils pouvaient changer le sort du pays, l’unification des rangs chrétiens, ne serait-ce que pendant une certaine période, l’audace d’un candidat libanais qui a réclamé publiquement le départ des Syriens et le rétablissement de la souveraineté et de la démocratie libanaises. »
Le 2 juin 2002, les habitants du Metn-Nord se sont rendus aux urnes pour élire un successeur au député Albert Moukheiber, décédé le 13 avril de la même année. Un an plus tard, M. Gabriel Murr, qui a assumé quelques mois seulement la représentation de cette région à la Chambre, avant que son mandat ne soit annulé par le Conseil constitutionnel, a dressé un violent...