M. Joumblatt a effectué hier une tournée dans cette région et c’est presque un cri du cœur qu’il a lancé à partir de Rachaya, en constatant l’urbanisme sauvage qui commence à défigurer ce village, réputé pour ses maisons traditionnelles aux toits de tuile rouge. « Rachaya est une très belle localité. Il y a cependant ce qu’on appelle “le talbanisme architectural”, pour reprendre la terminologie employée par l’ingénieur Assem Salam, à cause des éléments qui ont été ajoutés à la mosquée al-Omari. À l’origine, c’était une église transformée en mosquée lors de la conquête musulmane. Les musulmans avaient cependant préservé les éléments d’origine, comme les croix et les sculptures, sauvegardant ainsi la coexistence islamo-chrétienne et la tolérance pendant des centaines d’années. Récemment j’ai lu un article de Assem Salam dans an-Nahar sur le “talbanisme architectural” qui se justifie par la destruction de ces éléments et les nombreuses additions à la mosquée. J’ai également relevé à Rachaya de nouveaux bâtiments », a-t-il dit, avant de s’adresser au président de la municipalité : « Je vous prie de faire attention. Vous aussi, vous avez une sorte de “talbanisme architectural” qui risque de défigurer votre village qui est unique, au même titre que Deir el-Kamar, dans le Chouf, Hasroun au Liban-Nord et Marjeyoun au Liban-Sud ».
« Ce qu’il faut, a ajouté M. Joumblatt, c’est élaborer un plan directeur pour Rachaya et solliciter l’assistance de Assem Salam. »
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