Kharazi : Coordination étroite entre Téhéran et Beyrouth

Le ministre des Affaires étrangères Jean Obeid a reçu hier son homologue iranien Kamal Kharazi au palais Bustros, avec qui il a évoqué les résultats de la visite du président Khatami au Liban et les derniers développements dans la région, notamment en Irak. La rencontre s’est déroulée avant le départ de la délégation iranienne à destination de Damas. Les deux hommes ont par ailleurs discuté de la prochaine conférence des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique, qui se tiendra à Téhéran du 28 au 31 mai. À l’issue de la rencontre, le chef de la diplomatie iranienne a remercié le gouvernement et le peuple libanais pour l’accueil réservé au président Khatami, estimant que cela était une preuve de l’intensité et de la profondeur des relations libano-iraniennes. M. Kharazi a indiqué que la rencontre avait également porté sur les dossiers bilatéraux et régionaux. « Il existe une coordination étroite entre les gouvernements des deux pays », a-t-il précisé. Concernant la prochaine conférence des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, le diplomate iranien a précisé que M. Obeid était attendu à Téhéran où seront débattues les principales questions qui intéressent le monde islamique, notamment la question régionale et plus précisément irakienne. Interrogé sur la coordination irano-syrienne après les menaces américaines à l’encontre de Damas, Téhéran et Beyrouth, M. Kharazi a répondu : « Les relations syro-libano-iraniennes sont très profondes et découlent de la volonté de nos peuples respectifs. Elles sont bâties sur les intérêts nationaux de nos pays. » Il a réitéré son attachement à « la coordination, au dialogue et aux concertations entre les trois pays », avant de préciser que la visite à Damas sera une bonne occasion pour rencontrer les responsables syriens. Au sujet de la position iranienne vis-à-vis des menaces américaines, M. Kharazi a enfin indiqué : « Nous n’avons pas peur de ces menaces. Ce que nous faisons repose sur les résolutions internationales et sur notre droit le plus légitime. Il est naturel que les Américains menacent ceux qu’ils n’aiment pas. Mais cela ne mènera nulle part, parce qu’ils se heurteront à la volonté des peuples. »