Rechercher
Rechercher

Actualités

EXPOSITION - Jusqu’au 20 mai, à l’Unesco « Les lieux de la mémoire écrite » : voyage à travers les bibliothèques italiennes(photo)

Un parcours iconographique historique dans le monde des bibliothèques italiennes. C’est ce que propose l’Institut culturel Italien, qui organise, au palais de l’Unesco à Beyrouth, une exposition intitulée « Les lieux de la mémoire écrite ». Placée sous le patronage du ministre italien pour les Biens et les Activités culturelles, M. Giuliano Urbani, représenté par l’ambassadeur d’Italie, M. Franco Mistretta, cette exposition itinérante donne à voir des fac-similés de manuscrits anciens conservés jusqu’à nos jours ainsi que des panneaux retraçant, par des photos et des textes (trilingues : anglais, français et italien) , l’évolution des bibliothèques italiennes. Une partie de l’accrochage est consacrée à la description des différents organismes et autorités de tutelle chargés de réunir, de conserver et de restaurer un patrimoine documentaire estimé actuellement à 40 millions d’exemplaires ( manuscrits, incunables, éditions, impressions périodiques, éditions musicales, recueils de plans, cartes géographiques, gravures et estampes) et conservé dans quelque 13 000 bibliothèques en fonction en Italie. L’un des objectifs de cette exposition est de faire connaître les méthodologies de gestion et de conservation du patrimoine libraire de l’Italie. L’on apprend ainsi que les bibliothèques, qu’elles soient nationales, communales ou universitaires, font toutes partie d’un réseau et qu’elles sont placées sous la tutelle de la Direction générale des librairies et institutions culturelles. Qu’il existe un institut central de catalogage et d’information bibliographique qui effectue des études, des recherches et définit les normes et les standards en matière de documentation et de catalogage du patrimoine conservé dans les bibliothèques publiques. Que l’Institut central pour la pathologie du livre s’occupe de la conservation et de la restauration des produits libraires, assure une formation continue aux employés de ce secteur et possède un laboratoire consacré à l’étude des facteurs de détérioration des papiers et manuscrits. Enfin, la discothèque de l’État recueille, contrôle et permet la consultation des enregistrements sonores qui ont trait à la culture, à l’histoire et aux traditions populaires italiennes. Des trésors éditoriaux Le second volet de l’exposition est consacré à l’histoire des différentes bibliothèques qui ont été fondées au cours des siècles, depuis le Moyen Âge jusqu’aujourd’hui, en passant par la Renaissance, le XVIe, le siècle des lumières, la période d’avant la réunification de l’Italie et celle d’après l’unification. Où l’on apprend, par exemple, nombre de détails intéressants sur les premières bibliothèques, dites religieuses, car instituées par les moines copistes dans les couvents et les abbayes. Celles de la Renaissance, fondées à la fin du XIVe siècle et la moitié du XVe, sont, quant à elles, les témoins de la passion pour les études humanistes de certaines familles nobles et de mécènes célèbres, tels que Cosme de Médicis. Entre le XVIe et le XVIIe siècle, les bibliothèques qui, outre les disciplines humaines, littéraires et philosophiques, se sont enrichies d’études scientifiques, vont s’ouvrir au public. Tandis qu’instituées pour l’utilité publique, les bibliothèques du siècle des lumières illustraient le mécénat des familles régnantes ou aristocratiques. En suivant ce parcours historique du livre italien, on découvre par exemple la splendide salle de la bibliothèque Medicea Laurenziana de Florence, décorée par Michel-Ange. Une œuvre restée à ce jour intacte. On apprend que certaines bibliothèques recèlent dans leurs fonds des trésors éditoriaux tels qu’un original de la Divine Comédie de Dante ou le Codice franco-chypriote J.II.9, un manuscrit réalisé à Chypre à la cour de Janus II de Lusigna et qui représente l’une des sources les plus importantes du courant stylistique (les notes de musique ) utilisé entre le XIIIe et le XVIe siècle. Cet ouvrage, présenté en fac-similé à l’Unesco, a d’ailleurs fait l’objet d’une petite conférence explicative donnée par le maestro Giacomo Barroffio, lors de l’inauguration de l’exposition de l’Unesco. Accompagnée d’une démonstration a cappella de la chanteuse Kim Eun-ju. Une exposition fort intéressante, même pour ceux qui ne sont pas spécialement des rats de bibliothèque. Jusqu’au 20 mai. Z.Z.
Un parcours iconographique historique dans le monde des bibliothèques italiennes. C’est ce que propose l’Institut culturel Italien, qui organise, au palais de l’Unesco à Beyrouth, une exposition intitulée « Les lieux de la mémoire écrite ». Placée sous le patronage du ministre italien pour les Biens et les Activités culturelles, M. Giuliano Urbani, représenté par...