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Sérail - Une délégation de l’Ordre des journalistes reçue par Hariri Le gouvernement disposé à éliminer les naturalisations douteuses

Pour le chef du gouvernement, Rafic Hariri, il n’est pas question de commenter la décision du Conseil d’État de renvoyer au ministère de l’Intérieur le décret de naturalisation afin qu’il élimine les citoyennetés douteuses, dans la mesure où il s’agit d’un arrêt de justice. Mais il n’en a pas moins assuré que le gouvernement ne se posera pas en obstacle devant l’annulation des naturalisations suspectes, à condition que leur ambiguïté soit confirmée. M. Hariri s’est en quelque sorte dédouané – le décret de naturalisation avait été promulgué sous son mandat, en 1994 – en affirmant que si quelqu’un avait communiqué aux autorités de fausses informations pour obtenir la nationalité libanaise, c’est lui qui doit assumer la responsabilité de ses actes et non pas l’État. Le chef du gouvernement a reçu hier une délégation de l’Ordre des journalistes, conduite par M. Melhem Karam, avec qui il a passé en revue une série de questions d’actualité. En réponse à une question relative au verdict du Conseil d’État, M. Hariri a expliqué que s’il ne l’a pas commenté, c’est parce qu’il s’agit d’une décision émanant de la justice et non pas d’une autorité politique. « Laisser entendre qu’une partie quelconque souhaite rétablir un déséquilibre rompu équivaut à reconnaître que cette partie est en mesure de commander la justice, ce qui, en soi, est une erreur »,a-t-il observé, soulignant en substance que le verdict du Conseil d’État ne peut pas être considéré comme étant de nature politique, parce qu’il n’a pas fait l’objet d’un « examen politique ». Pour lui, il ne faut pas politiser ce dossier ou en faire une affaire confessionnelle. M. Hariri a insisté sur le fait que le pouvoir traitera l’affaire de manière technique, conformément à la procédure en vigueur. « Le ministère de l’Intérieur examinera les dossiers et les soumettra ensuite au Conseil des ministres. Chaque proposition formulée par le ministère de l’Intérieur sera examinée par le président du Conseil. L’important est d’effectuer un travail sérieux, car le retrait d’une nationalité n’est pas chose facile. Si une personne a fourni aux autorités de fausses informations pour devenir libanaise, c’est elle qui doit en assumer les responsabilités et non pas l’État. Aussi, n’est-il pas possible de blâmer l’ancien gouvernement ou l’ancien ministre (de l’Intérieur, Béchara Merhej) pour le procédé en fonction duquel la nationalité libanaise avait été accordée à quelqu’un », a déclaré M. Hariri, en assurant que « nul ne peut prétendre avoir des droits acquis, lorsque ces droits sont fondés sur la triche ». Une réponse à Hoss Le chef du gouvernement semblait ainsi répondre à son prédécesseur, Sélim Hoss, qui, en commentant le jugement du Conseil d’État, s’était interrogé sur le point de savoir qui va demander des comptes au pouvoir « qui s’était rendu responsable d’une telle erreur. » M. Hariri s’est ensuite arrêté sur le cas des habitants des localités dites « les sept villages » situés au Liban-Sud et enclavés en Palestine. « Ils sont libanais mais détiennent des documents palestiniens. Va-t-on les considérer comme étant des Palestiniens et leur retirer leur nationalité ? Si c’est le cas, que quelqu’un prenne une décision politique à ce sujet », a déclaré le Premier ministre, laissant ainsi entendre qu’il n’est pas prêt de prendre lui-même ce genre de décision. Il a insisté sur le fait que le gouvernement ne se posera pas en obstacle à un retrait de la nationalité libanaise, s’il s’avère qu’elle a été obtenue par des moyens frauduleux. « Mais nous n’agirons pas à l’aveuglette, parce qu’il y va de la vie et de l’avenir de nombreuses personnes et de leurs familles », a-t-il assuré. Prié de commenter les propos du président syrien Bachar el-Assad, qui avait notamment lié la fermeture de bureaux d’organisations palestiniennes à Damas, réclamée par Washington, à un réglement du conflit israélo-arabe, M. Hariri a fait remarquer que le dialogue libano-syrien est à ses débuts et que tout comme les États-Unis ont leurs demandes, Beyrouth et Damas ont également leurs revendications. « Washington n’a pas nié ce fait et n’a pas dit qu’il refusait de coopérer, mais il souhaite voir des signaux positifs », a-t-il expliqué.
Pour le chef du gouvernement, Rafic Hariri, il n’est pas question de commenter la décision du Conseil d’État de renvoyer au ministère de l’Intérieur le décret de naturalisation afin qu’il élimine les citoyennetés douteuses, dans la mesure où il s’agit d’un arrêt de justice. Mais il n’en a pas moins assuré que le gouvernement ne se posera pas en obstacle devant...