Le BCCN dénonce la politique de la « langue de bois »

Le Bureau central de coordination nationale (BCCN) a accusé le pouvoir d’opposer « son habituelle langue de bois et ses slogans creux » aux « questions cruciales » soulevées lors de la récente visite du secrétaire d’État américain, Colin Powell. « Le pouvoir tente de convaincre l’opinion publique de l’existence d’un consensus autour de ces questions, alors qu’en réalité, les Libanais sont profondément divisés sur la manière de sortir de l’impasse dans laquelle les ont plongés la politique de sujétion adoptée jusqu’à présent et l’absence totale de liberté de décision », a affirmé le BCCN dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire. « Il est impossible d’échapper aux conséquences de la tornade qui frappe la région par des propos ronflants d’un pouvoir à la représentativité plus que douteuse, ou par des prises de position qui ignorent délibérément les intérêts supérieurs du pays », a ajouté le BCCN, réclamant la « tenue immédiate d’un congrès national consacré à la mise au point d’une solution radicale ». En conclusion, le BCCN a condamné la répression policière pratiquée à l’encontre des étudiants, et a appelé le pouvoir à « une lecture approfondie des changements » et à « réaliser qu’il existe un avis contraire au sien qu’il lui faut respecter ».