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Coopération - Les officiels de l’émirat réservent un accueil chaleureux au Premier ministre Hariri au Koweït : Le plus dur reste à faire(photos)

Le Premier ministre Rafic Hariri a entamé hier une brève visite au Koweït, axée sur l’assainissement des relations bilatérales mises à mal par la guerre en Irak. Il s’est livré dans ce cadre à une véritable opération de relations publiques, non seulement avec les dirigeants du pays, mais aussi avec le Koweïtien moyen, lors d’une tournée effectuée l’après-midi dans la capitale de l’émirat. Dans l’une de ses nombreuses allocutions prononcées à cette occasion, il a résumé en quelques mots l’avenir des relations bilatérales : « Les relations entre le Liban et le Koweït ont traversé une période de froid et nous sommes venus maintenant pour tourner cette page. » « Saddam Hussein a envenimé la situation dans l’ensemble de la région. Après la chute de ce régime, nous espérons l’ouverture d’une nouvelle page entre tous les États arabes, à la lumière des changements qui se sont produits », a ajouté le chef du gouvernement. En tout état de cause, à en croire le vice-président du Conseil koweïtien, Mohammed Dayfallah Charar, M. Hariri serait parvenu à ses fins dans la mesure où sa visite a été « bien accueillie sur les plans officiel et populaire ». D’autre part, concernant les critiques parlementaires qui ont été adressées à M. Hariri avant son arrivée à l’émirat, le responsable koweïtien a déclaré : « Nous sommes dans un pays démocratique et chacun a le droit d’exprimer son point de vue. » « Mais en définitive, le président Hariri est l’invité officiel du Koweït et reste le bienvenu », a-t-il ajouté. Rappelons qu’il s’agit de la première visite de M. Hariri au Koweït depuis la chute du régime de Saddam Hussein en Irak. Beyrouth s’était prononcé contre l’intervention militaire américano-britannique en Irak, envahi par les forces de la coalition à partir du territoire koweïtien. Le chef du gouvernement a été accueilli à son arrivée à l’aéroport par le prince héritier et Premier ministre, cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah, et le chef de la diplomatie, cheikh Sabah al-Ahmed al-Sabah. Accompagné des ministres des Affaires étrangères et de l’Information, Jean Obeid et Michel Samaha, M. Hariri a tenu ensuite une première réunion avec des hauts responsables koweïtiens dans le palais Bayan où il réside. C’est à l’issue de cette réunion qu’il a qualifié ses entretiens de « positifs ». « La période (de la disparition du régime de Saddam Hussein) a été dure pour nous tous, et surtout pour nos frères koweïtiens qui ont beaucoup souffert du régime de Bagdad, ainsi que le peuple irakien », a ajouté le Premier ministre libanais avant de faire état d’une « vague de soulagement » dans l’émirat après la chute du gouvernement de Saddam Hussein. Et M. Hariri de poursuivre : « J’ai précisé à cheikh Sabah et aux autres responsables que le Liban voue un grand respect à la direction et au peuple koweïtiens, et nous avons voulu visiter l’émirat pour nous adresser directement à ce peuple (...) et lui faire part de notre volonté d’ouvrir une nouvelle page dans nos relations avec le Koweït. » Il convient de rappeler dans ce contexte que des députés de l’opposition koweïtienne se sont élevés dimanche contre la visite du Premier ministre libanais, la qualifiant d’ « insulte » au peuple koweïtien. Le 24 avril, le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, avait déclaré que la crise qui avait éclaté en février entre les deux pays à propos de la question irakienne avait été résolue. Beyrouth a été accusé d’adopter une attitude « injuste » durant une réunion de la Ligue arabe présidée par le Liban qui avait appelé les 22 membres de l’organisation à ne pas fournir d’assistance à la coalition américano-britannique en Irak. Cette position avait soulevé la colère du Koweït, un des principaux bailleurs de fonds du Liban, et en février, des députés avaient appelé leur gouvernement à geler des milliards de dollars consentis sous forme de prêts et d’aide au Liban et à rappeler l’ambassadeur koweïtien de Beyrouth. Pour en revenir à la déclaration de M. Hariri suite à sa réunion avec les responsables koweïtiens, celui-ci a affirmé, en réponse à une question, que les aides financières au Liban n’ont pas été évoquées. « D’ailleurs, a-t-il précisé, nous ne sommes pas venus pour cela (...). Nous sommes venus dissiper des malentendus nés de la dernière guerre en Irak. » Et d’ajouter : « Nous sommes deux petits pays et nous devons nous appuyer mutuellement (...). Du reste, le Koweït a contribué à mettre fin à la guerre au Liban et ce sont des choses que nous n’oublions pas. » À la question de savoir quelle avait été l’impression des dirigeants koweïtiens qu’il a rencontrés, le chef du gouvernement a notamment répondu : « Cheikh Sabah s’est exprimé en toute franchise. Il a fait part de son affection pour le Liban, mais aussi de l’amertume ressentie par les reponsables et le peuple en raison des critiques qui leur ont été adressées lors de la guerre contre l’Irak. » En soirée, le prince héritier a offert un dîner en l’honneur de M. Hariri et des deux ministres Obeid et Samaha, auquel ont été également conviés les membres du gouvernement koweïtien et le chef du Parlement, Jassem al-Khourafi. Mais le plus dur reste à faire : en effet, le Premier ministre doit encore convaincre aujourd’hui les députés koweïtiens dont certains ne se trouvent pas nécessairement sur la même longueur d’onde que les responsables officiels... Entre-temps, à Beyrouth, le ministre de l’Économie, Marwan Hamadé, a notamment affirmé qu’il n’avait aucune crainte pour l’avenir des relations entre les deux pays.
Le Premier ministre Rafic Hariri a entamé hier une brève visite au Koweït, axée sur l’assainissement des relations bilatérales mises à mal par la guerre en Irak. Il s’est livré dans ce cadre à une véritable opération de relations publiques, non seulement avec les dirigeants du pays, mais aussi avec le Koweïtien moyen, lors d’une tournée effectuée l’après-midi dans...