Vie politique : Kabalan Issa el-Khoury affiche son indécision

Le président de la Rencontre parlementaire de concertation, Kabalan Issa el-Khoury, a affirmé hier qu’il demeure indécis au sujet de ce poste, ajoutant que, pour l’instant, il est toujours le président de ce regroupement de parlementaires chrétiens. « Pour être très franc, a précisé le député de Bécharré, je songe à démissionner, mais je n’ai pas encore pris de décision définitive à ce sujet. J’examine la question. Après avoir voté la défiance au gouvernement, est-il logique de rester membre de ce regroupement ? S’agit-il de deux choses distinctes ? Voilà le genre de questions que je me pose. » Mais M. Issa el-Khoury a souligné qu’il « n’est pas pressé » de prendre position. Au sujet de sa décision de ne pas accorder sa confiance au gouvernement, le doyen de la Chambre a déclaré : « J’ai considéré que le gouvernement nous a ignorés, alors que la raison d’être du RPC est l’entente nationale et d’autant plus que le patriarche avait couronné cette entente par ces prises de position. » M. Issa el-Khoury a par ailleurs précisé qu’il ne semble pas logique de démissionner de la présidence du RPC et d’en rester le président. Il a conclu en annonçant qu’il convoquerait les membres du RPC à une réunion d’évaluation la semaine prochaine, qui sera déterminante pour l’avenir de ce bloc. De son côté, le député de Beyrouth, le Dr Atef Majdalani, membre du bloc Hariri, a affirmé que tout en n’ayant pas encore pris de décision finale au sujet de sa participation au RPC, il n’était plus très enthousiaste à ce sujet. Tout en déclarant attendre la prochaine réunion du RPC, le Dr Majdalani a déclaré : « Beaucoup de membres de la rencontre ont le sentiment que ce groupe a été exclu de toute participation à la décision politique. » Les réserves du bloc portent moins sur les nouveaux ministres, pris individuellement, que sur la façon dont le gouvernement a été formé, a déclaré en substance le député, rappelant que le RPC avait été formé expressément pour « défendre la ligne politique nationale arabe suivie par le régime et manifester un courant chrétien modéré ».