Épidémie - Série de mesures préventives contre la pneumonie atypique Aucun cas de SRAS au Liban, assure le ministère de la Santé

Aucun cas de pneumopathie atypique (SRAS, syndrome respiratoire aigu sévère) n’a été signalé au Liban, a assuré le directeur général du ministère de la Santé, le Dr Walid Ammar, qui a rendu hommage à toutes les parties concernées par cette épidémie, notamment le corps médical et les hôpitaux publics et privés. Dans une conférence organisée hier au siège du ministère en présence du président du syndicat des propriétaires d’hôpitaux, le Dr Sleimane Haroun, du président de l’Ordre des médecins, le Dr Mahmoud Choucair, et du Dr Abdel Rahmane Bizri, membre de la commission scientifique des maladies virales, le Dr Ammar a donné lecture du communiqué suivant : « À l’instar d’autres pays du monde, le Liban risque d’accueillir à n’importe quel moment une personne atteinte du SRAS. Il était donc nécessaire de prendre les mesures susceptibles de dépister les cas de personnes contaminées dès leur arrivée à l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) pour les isoler et éviter la propagation de la maladie. « Le ministère de la Santé collabore à ce niveau avec la direction générale de l’aviation civile, les services sécuritaires, le syndicat des propriétaires d’hôpitaux et l’Ordre des médecins. Cette collaboration a abouti à l’isolement de certaines personnes qui se sont avérées saines en définitive. Simultanément, tous ceux qui étaient en contact avec ces personnes ont été placés sous observation pendant deux semaines, soit durant la période d’incubation. Cette mesure a été étendue à l’ensemble des passagers des vols douteux, ainsi qu’à toutes les personnes ayant eu un contact direct avec ceux qui étaient susceptibles d’être contaminés. « Nous assurons que, à ce jour, aucun cas de pneumopathie atypique n’a été signalé au Liban. « Les mesures préventives adoptées au Liban sont strictement conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et sont extrêmement efficaces. Nous appelons cependant les Libanais à se prémunir contre cette maladie en évitant de se rendre dans les pays frappés par l’épidémie. Nous leur recommandons également d’éviter de se rendre auprès des voyageurs de retour de l’un de ces pays durant les dix premiers jours de leur arrivée au Liban. » Répondant aux questions des journalistes, le Dr Ammar a ensuite assuré que le Liban se conforme aux recommandations de l’OMS à l’arrivée des voyageurs à l’AIB. Quant aux frontières terrestres, aucune mesure n’est requise, « le Liban n’ayant aucune frontière commune avec les pays frappés par l’épidémie ». Il a ajouté : « Tous les voyageurs ne sont pas systématiquement soumis aux analyses de dépistage du SRAS. Seuls les passagers qui en présentent les symptômes ou qui viennent d’un pays où sévit l’épidémie sont isolés. L’adresse des voyageurs arrivés par le même vol est soigneusement relevée et le contact est maintenu avec eux durant toute la période d’incubation de la maladie. » Le Dr Haroun a ensuite pris la parole pour assurer que les hôpitaux possèdent les moyens d’isoler toute personne ayant contracté la maladie « dans l’ensemble des régions libanaises ». De son côté, le Dr Choucair a annoncé l’existence d’une cellule d’urgence auprès de la commission scientifique des maladies virales.