Kinchen juge « irréaliste » un retrait immédiat des forces de la coalition de l’Irak

Défilé de personnalités étrangères à Koraytem où le chef du gouvernement Rafic Hariri a reçu hier la ministre équatorienne du Commerce d’origine libanaise, Ivonne Abdel Baki, avant de s’entretenir avec l’ambassadeur de Grande-Bretagne, Richard Kinchen. Pour le diplomate, un retrait immédiat des forces américaines et britanniques de l’Irak, est « irréaliste ». Avec le chef du gouvernement, M. Kinchen a passé en revue le texte de la déclaration ministérielle ainsi que la situation en Irak et dans les territoires palestiniens. Il s’est félicité de l’engagement de l’Exécutif à poursuivre son programme de redressement économique, ainsi que de l’investiture de Mahmoud Abbas (Abou Mazen) au poste de Premier ministre palestinien, « dans la mesure où cette démarche pave la voie à la publication de la “feuille de route” ». Exprimant l’espoir que « la quête de la paix ne sera pas affectée par des actes de violence similaires à l’attentat-suicide » de Tel-Aviv, hier matin, le diplomate a invité les autorités israéliennes à « limiter leurs actions au cadre des lois internationales ». Il a réaffirmé l’engagement de Washington et de Londres à soutenir le peuple irakien dans ses efforts pour édifier un avenir meilleur. « Il est important de comprendre que la présence des forces de la coalition n’a rien d’oppressif ou de totalitaire ». « Nous ne pensons pas non plus que leur retrait immédiat est réaliste en ce moment. Nous restons cependant engagés à retirer nos forces le plus tôt possible et à laisser à Bagdad un gouvernement qui préserve l’intégrité territoriale, qui représente l’ensemble des communautés et des partis irakiens, et qui ne constitue pas un danger pour les voisins de ce pays », a-t-il ajouté. M. Hariri a également conféré avec Mme Abdel Baki, qui s’est prononcée en faveur d’une consolidation des relations entre l’Équateur et le Liban, soulignant que l’entretien avec le chef du gouvernement a porté sur ce point. Précisant qu’elle a invité le Premier ministre à se rendre à Quito et qu’une invitation officielle en ce sens lui sera adressée par son homologue équatorien, Mme Abdel Baki a jugé « nécessaire l’établissement de rapports commerciaux, industriels et touristiques » entre les deux pays. Parmi les autres visiteurs de M. Hariri, les ambassadeurs de Turquie, Celaleddin Kart, et de Chine, Liu Xianghua.