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Dans sa réponse, le gouvernement reprend en grande partie la déclaration ministérielle Hariri rejette les accusations de traîtrise contre l’opposition

Tout comme la déclaration ministérielle a constitué une version allégée et légèrement modifiée des textes précédents du même genre, la réponse du chef du gouvernement aux critiques et aux remarques formulées durant le débat de confiance ressemblait à ses nombreux discours devant la Chambre, notamment en ce qui concerne l’engagement de son équipe à procéder à une restructuration financière et à stimuler l’économie nationale, avec tout ce que cette entreprise comporte comme démarches. Là où l’intervention de M. Hariri s’est cependant distinguée des précédentes, c’est lorsque le Premier ministre a réagi aux remarques concernant l’exclusion de l’opposition et, surtout, lorsqu’il a glissé, dans son discours, une remarque, brève, il est vrai, mais lourde de sens. « Je tiens ces propos, tout en étant parfaitement conscient des circonstances dans lesquelles les gouvernements sont formés au Liban, et que vous connaissez tous. Nous attendons tous que les circonstances permettent à toutes les institutions de jouer pleinement leur rôle », a-t-il déclaré. Par ces mots, M. Hariri semblait aussi s’excuser presque auprès de l’opposition et des quelques loyalistes qui avaient, au cours du débat, déploré le dysfonctionnement des institutions. Il devait aussi assurer l’opposition de son respect, affirmant, en réponse à un point soulevé par M. Boutros Harb : « Un collègue a dit que certains accusent l’opposition de traîtrise. Le gouvernement refuse catégoriquement une telle chose. Le regard que nous portons sur plusieurs sujets internes, économiques et financiers diffèrent de celui de certains pôles de l’opposition. Mais nous n’avons jamais accusé quelqu’un de traîtrise et nous ne le ferons jamais. C’est ce que le gouvernement pense de l’opposition, que nous respectons, d’autant que le système démocratique est fondé sur la présence d’un courant loyaliste, et d’un autre adverse. » C’est à ce niveau de son discours que M. Hariri a relevé qu’un changement de circonstances permettra aux institutions de jouer leur rôle. « Nous devons éviter à tout prix les échanges d’accusations en ces circonstances que traversent le Liban et la région. Ce que je dis n’est pas de la rhétorique. Nous vivons des circonstances délicates et critiques, qui requièrent énormément de vigilance, mais aussi beaucoup de sacrifices », a-t-il avancé, en exprimant l’espoir que la relation entre loyalistes et opposants « continuera de ressembler à celle qui prévaut dans tous les pays démocratiques ». M. Hariri a en outre défendu le cabinet actuel, réaffirmant que le gouvernement « est né à l’ombre d’une situation politique intérieure délicate et de circonstances régionales critiques ». « Aussi, a-t-il fallu se dépêcher de former une équipe en respectant toute la procédure constitutionnelle concernant la démission, les consultations parlementaires, la nomination du Premier ministre, puis de nouveau les consultations qui précèdent la mise en place de l’équipe ministérielle », a-t-il soutenu, rejetant ainsi indirectement les propos de nombreux députés qui avaient relevé que la composition du gouvernement était prête avant même la démission de l’ancien cabinet. Les circonstances régionales commandent davantage d’unité entre les Libanais, a insisté le Premier ministre, en affirmant son attachement à « l’exercice entier des libertés et au droit à la critique et à l’opposition, qui sont partie intégrante de la procédure démocratique ». M. Hariri a en outre constaté « une conformité entre les objectifs fixés par le gouvernement et les revendications des députés ». Il s’est dit « entièrement disposé à coopérer avec les parlementaires pour réaliser l’ensemble des réformes et des démarches permettant d’atteindre ces buts et de consolider la stabilité que nous aspirons à instaurer », non sans avoir auparavant longuement rappelé les différentes composantes du projet gouvernemental d’assainissement économique et financier et des mesures qui ont été jusqu’aujourd’hui appliquées à cette fin.
Tout comme la déclaration ministérielle a constitué une version allégée et légèrement modifiée des textes précédents du même genre, la réponse du chef du gouvernement aux critiques et aux remarques formulées durant le débat de confiance ressemblait à ses nombreux discours devant la Chambre, notamment en ce qui concerne l’engagement de son équipe à procéder à une...