Antoine Ghanem : Le nouveau gouvernement est illégitime

M. Antoine Ghanem a estimé hier que « plus de quatorze ans après la constitutionnalisation du document d’entente nationale (signé à Taëf), qui fait mention du parachèvement de la réconciliation interlibanaise, l’opinion publique libanaise est toujours témoin d’une succession de gouvernements d’une seule couleur ». « Cela est contraire à l’esprit de la Constitution, qui stipule (dans son alinéa j) que tout pouvoir qui viole le pacte de coexistence devient illégitime », a souligné M. Ghanem, député du Metn. Le parlementaire a critiqué « l’insistance du pouvoir à marginaliser et ignorer les positions des Libanais en général et particulièrement celles du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, qui appellent au renforcement de l’unité nationale et à la formation d’un gouvernement d’union nationale qui représenterait toutes les fractions de la société pour jeter les bases de la solidarité, la démocratie et l’intérêt supérieur du pays ». « Partant, et avec tout mon respect pour certains ministres et pour mes colistiers de la Rencontre démocratique, j’ai refusé, pour des raisons particulières et en fonction de nos principes nationaux, de participer aujourd’hui au débat de confiance », a poursuivi M. Ghanem. « Je crois que les positions et les communiqués feront beaucoup de bruits pour rien et ne changeront rien au style du pouvoir, lequel s’est bouché les oreilles pour ne rien entendre dans ces circonstances régionales difficiles qui requièrent davantage d’éveil, d’ouverture et de solidarité pour préserver le Liban et assurer la continuité de son existence et l’unité de ses habitants », a-t-il conclu.