Lecourtier : La France est pour la stabilité dans la région

L’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, a été reçu hier par le ministre de l’Information, Michel Samaha, avec qui il a évoqué, entre autres, la question de la modernisation de la Radio-Liban (FM, 96.2), projet pour lequel la France a accordé un don d’un million de dollars. La chaîne, dont la diffusion était limitée à Beyrouth et ses environs, devrait bientôt pouvoir être captée dans toutes les régions du Liban. Interrogé par un journaliste sur la position de la France dans le cas où les États-Unis attaqueraient la Syrie, notamment au Liban, M. Lecourtier a répondu : « La France a des constantes, que ce soit au niveau du Liban ou de la Syrie. La France est toujours attachée à la stabilité dans la région et considère que le Liban et la Syrie sont de grands partenaires historiques. Il est important de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriales de chaque pays, ainsi que la liberté d’expression dans chacun de ces deux pays. » Estimant que tout pays a naturellement besoin de développement et de modernisation, M. Lecourtier a affirmé : « Même en France, nous sommes en période de réforme des lois, des institutions et des relations avec nos voisins. Nos voisins européens sont des partenaires essentiels, et nous devons redéfinir nos relations avec eux. Il est normal que les pays de la région se posent des questions sur leurs relations les uns avec les autres et sur leur avenir commun. » « Quel genre de monde arabe voulons-nous pour demain ? Faut-il mettre en place un marché commun ? Faut-il abolir les barrières économiques ? Faut-il mettre en place un modèle de développement avec l’Europe ? » s’est interrogé l’ambassadeur français, avant d’indiquer qu’il est important de savoir comment l’accord de partenariat Liban-UE sera appliqué et quels sont les points à travers lesquels il sera possible de développer les institutions libanaises. « Cela concerne aussi les relations libano-syriennes. Si la Syrie devient un partenaire de l’Europe comme nous le souhaitons, il y aura des négociations syro-européennes similaires à celles qu’il y a eu avec le Liban. Il en résulterait un espace méditerranéen plus ouvert, et nos destins seront liés à travers un marché commun (...), ce qui facilitera le déplacement des citoyens libanais et syriens en Europe. Nous serons au sein d’un espace commun, où les idées seront de plus en plus communes, et même les politiques seront de plus en plus proches », a conclu M. Lecourtier.