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Opposition Farès Souhaid : À travers la formation du nouveau gouvernement, Damas a voulu adresser un message aux USA

Farès Souhaid, député de Jbeil et membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a indiqué que « le nouveau gouvernement a constitué un choc pour certains libanais », notant que « les Syriens, à travers ce gouvernement, ont voulu adresser un message à Washington soulignant que les libertés prises avec les dossiers irakien et palestinien ne sauraient être appliquées au dossier libanais, auquel Damas est particulièrement attaché ». M. Souhaid a tenu ces propos dans une interview au quotidien koweïtien al-Rai al-Am. Le député a indiqué que « tous les gouvernements libanais d’après-guerre ont été engendrés par Damas, et les amis Libanais de la Syrie n’en ont eu jamais honte ». « Pourquoi en auraient-ils honte aujourd’hui ? » s’est-il demandé, exprimant la crainte que « ce gouvernement ne recèle certains aspects confessionnels et puisse constituer le théâtre de tiraillements politiques, qui pourraient à leur tour cristalliser un dangereux alignement confessionnel de manière à suggérer que le Liban a toujours besoin de tutelle ». Soulignant que le leader arabe Gamal Abdel Nasser n’a pas reçu l’aval du patriarche maronite autant que l’actuel président syrien Bachar el-Assad, M. Souhaid a relevé que « l’Église ne se faisait pas d’illusions sur le fait que sa position sera utilisée sur le plan politique interne et n’attendait rien en contrepartie ». Et d’ajouter que « certains pôles du pouvoir ont voulu suggérer que le patriarche maronite s’était égaré et avait retrouvé le droit chemin ». En réponse aux propos tenus par le ministre de la Culture Ghazi Aridi, qui avait qualifié de « difficile » le fait de faire participer au nouveau gouvernement « une certaine opposition proaméricaine », le député de Jbeil s’est demandé « comment peut-on diviser les Libanais entre proaméricains et prosyriens » qualifiant « d’inconsistants » les propos de M. Aridi. Se penchant sur les relations libano-syriennes, M. Souhaid a manifesté son regret pour la crise de confiance qui persiste entre les Libanais et les Syriens, soulignant qu’aucun « Libanais ne désire devenir une menace pour la Syrie ». Le député a enfin indiqué que « l’unité interne est un principe que l’opposition, chrétienne ou musulmane, devrait adopter », ajoutant que « cette unité devrait permettre les meilleures relations entre le Liban et la Syrie, le Liban et les pays arabes ». Et de poursuivre que « le dialogue au niveau social est en cours » mais qu’il a besoin du « patronage politique qui est jusqu’à présent absent ». Et d’accuser le pouvoir « d’appliquer la politique de diviser pour régner ». À la question de savoir s’il existe un lien entre la formation du nouveau gouvernement et la garantie d’un contrôle rigoureux sur les dossiers épineux tels que l’implantation des Palestiniens et le Hezbollah, M. Souhaid a relevé qu’il « n’existe aucun désaccord sur l’implantation. Le dossier du Hezbollah est clair, toute atteinte au Hezbollah est une atteinte à tous les Libanais, c’est ce qu’a indiqué d’ailleurs le patriarche Sfeir ». Et d’ajouter que « la dissolution de la branche militaire du Hezbollah est au-delà de la portée d’un gouvernement libanais ». « Seule la Syrie peut assumer la responsabilité d’un tel acte », a-t-il dit, invitant Damas à « gérer d’une manière ouverte ses relations avec le Liban et le monde arabe », et de noter que « l’une des bases de la solidarité arabe consiste en la reconnaissance de la souveraineté d’un pays par l’autre. C’est uniquement ainsi que le monde arabe peut être le partenaire des États-Unis ». Relevant que « le Liban n’est pas un bureau de poste destiné aux échanges de messages entre Américains et Syriens », le député s’est demandé pourquoi « la coordination est-elle permise entre les États-Unis, d’une part, et les Syriens et les Arabes, d’autre part, et interdite aux Libanais ». Et de souligner en conclusion qu’il « est inadmissible que les autres négocient à la place du pays qui paie le plus lourd tribut de la guerre et de la paix ».
Farès Souhaid, député de Jbeil et membre du Rassemblement de Kornet Chehwane, a indiqué que « le nouveau gouvernement a constitué un choc pour certains libanais », notant que « les Syriens, à travers ce gouvernement, ont voulu adresser un message à Washington soulignant que les libertés prises avec les dossiers irakien et palestinien ne sauraient être appliquées au dossier...