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Le patriarche s’oppose aux menaces US contre Damas Sfeir : Ce n’est pas un gouvernement d’entente nationale

«Ce gouvernement, et nous l’avons dit à ceux qui nous ont approché, n’est pas un gouvernement d’entente nationale. Un véritable gouvernement d’entente aurait dû représenter tous les courants politiques au Liban. Je suis hostile aux menaces américaines adressées à la Syrie, un pays voisin avec lequel nous entretenons de bons rapports, sans que cela ne signifie pour autant que nous avons renoncé à revendiquer liberté, souveraineté et indépendance. » C’est en substance ce qu’une délégation de l’amicale des anciens de la faculté d’information de l’Université libanaise (UL) conduite par M. Amer Machmouchi a affirmé avoir entendu du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à l’occasion de la visite qu’elle a rendue au siège patriarcal. Au sujet de l’Irak, le patriarche a tenu à souligner que « les régimes dictatoriaux charrient beaucoup de drames, alors que l’autorité politique doit être alternance ». De regrettables arrestations « Le choc des civilisations a sa négation, le Liban, a enchaîné toujours en substance le patriarche Sfeir, puisque des chrétiens et des musulmans coexistent dans chaque village libanais. Voilà un modèle qui devrait être généralisé. Nous sommes contre ce concept de choc des civilisations et des religions, contre toute croisade et contre tout guerre jihadique. » Recevant une délégation du village méridional frontalier de Rmeich conduite par le P. Maroun Amil venue solliciter son attention sur les besoins de l’agglomération, le patriarche a déclaré : « Si votre village est éloigné, il ne l’est pas à nos pensées. Votre curé nous donne, de visite en visite, de vos nouvelles. Nous trouvons regrettable que des arrestations se produisent toujours chez vous, et non seulement dans les rangs des hommes du village, mais aussi dans celui des femmes. Nous le réprouvons. Nous l’avons dit et redit, ces hommes et ces femmes ont été contraints de travailler et l’ont fait là où ils ont trouvé du travail. Ce ne sont pas des traîtres. Nous espérons que nos paroles seront entendues et que la population pourra vivre tranquille, fidèle à ses coutumes et traditions. Nous savons bien que ceux qui ont quitté Rmeich et d’autres villages frontaliers ne l’ont pas fait de leur gré, mais y ont été forcés par les circonstances. » Le patriarche a conclu son mot en formulant l’espoir que tous les déplacés puissent regagner leurs villages et y vivre en paix. Au nombre des visiteurs du patriarcat, hier, notons l’ancien ministre Élias Saba, l’ancien député Sleimane Kanaan, le doyen des prêtres du diocèse de Saïda, Youssef Bou Kasm, accompagné du directeur du Centre catholique d’information, Abdo Bou Kasm, et diverses délégations populaires.
«Ce gouvernement, et nous l’avons dit à ceux qui nous ont approché, n’est pas un gouvernement d’entente nationale. Un véritable gouvernement d’entente aurait dû représenter tous les courants politiques au Liban. Je suis hostile aux menaces américaines adressées à la Syrie, un pays voisin avec lequel nous entretenons de bons rapports, sans que cela ne signifie pour...