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Washington préoccupé par la présence possible d’agents iraniens en Irak

La Maison-Blanche a exprimé hier sa « préoccupation » devant les informations faisant état de la présence en Irak d’agents iraniens et en a fait part aux autorités iraniennes, a indiqué hier son porte-parole Ari Fleischer. « Nous avons clairement fait savoir à l’Iran que nous nous opposerions à toute ingérence extérieure dans la voie de l’Irak vers la démocratie », a expliqué le porte-parole présidentiel, Ari Fleischer. « Des infiltrations d’agents pour déstabiliser la population chiite entreraient à l’évidence dans cette catégorie », a-t-il ajouté, en précisant que ce message avait été transmis à Téhéran « par des canaux biens connus ». Des agents entraînés en Iran sont infiltrés en Irak, notamment sous couvert du pèlerinage de Kerbala, pour promouvoir des leaders chiites proiraniens et l’instauration d’un régime islamique, a en effet révélé le New York Times, citant des responsables américains, dans son édition d’hier. Ces « agents » font notamment partie de la brigade Badr, bras armé de l’Assemblée suprême de la Révolution islamique en Irak (Asrii), la principale organisation d’opposition chiite irakienne, basée en Iran, d’autres étant des « irréguliers » membres d’une unité spéciale des gardiens de la Révolution islamique iranienne (Pasdaran, armée d’élite du régime), selon ces sources, qui affirment se baser sur des rapports des services de renseignements. « Ils ne cherchent pas à faire la promotion d’un programme démocratique », a déclaré un responsable militaire cité par le journal. Les « agents », notamment de la brigade Badr, ont été vus « enlevant leurs uniformes, mettant des habits civils et disparaissant », selon les sources du New York Times. La longue frontière irako-iranienne est difficile à contrôler par les forces américaines présentes en Irak. Selon les responsables cités par le quotidien, l’Administration américaine est inquiète que l’Iran, dont la population est dans son immense majorité chiite, cherche à affirmer son influence sur le sud irakien à dominante chiite. La principale crainte est que Téhéran cherche à promouvoir en Irak un régime islamique à l’iranienne. Le secrétaire à la Défense américain Donald Rumsfeld avait déjà accusé fin mars la brigade Badr d’agir à l’intérieur de l’Irak, affirmant que cela « n’aidait pas ». Il avait affirmé que cette unité était « entraînée, équipée et commandée par les Gardiens de la révolution » iraniens, ce que l’Asrii avait démenti. Le Washington Post évoquait également hier les inquiétudes américaines sur l’activisme chiite, après une sous-estimation des capacités de la communauté chiite à s’organiser rapidement après la chute du régime de Saddam Hussein. « C’est une équation complexe, et le gouvernement américain est mal outillé pour prévoir comment elle va se résoudre. Je ne crois pas que quiconque ait pris du recul pour se demander “que cherchons nous ?” (avant la guerre). L’attention était concentrée sur le renversement de Saddam Hussein », déclare un responsable du département d’État cité sous couvert d’anonymat par le journal. « S’ils parlent démocratie, ils devraient laisser les Irakiens s’organiser seuls », affirme-t-il. Les chiites d’Irak, proiraniens ou pas, ne représentent pas une « menace manifeste » pour les forces américano-britanniques dans ce pays en transition, a toutefois affirmé hier le général américain David McKiernan, commandant des forces terrestres de la coalition.
La Maison-Blanche a exprimé hier sa « préoccupation » devant les informations faisant état de la présence en Irak d’agents iraniens et en a fait part aux autorités iraniennes, a indiqué hier son porte-parole Ari Fleischer. « Nous avons clairement fait savoir à l’Iran que nous nous opposerions à toute ingérence extérieure dans la voie de l’Irak vers la démocratie »,...