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Communautés - Le 24 avril, journée du souvenir Les Arméniens commémorent le génocide de 1915

La communauté arménienne au Liban commémore aujourd’hui le 88e anniversaire du génocide arménien de 1915. Ce génocide, qui prit la forme de massacres et de déportations, fut perpétré par les Jeunes Turcs du parti « Union et progrès » qui menait une politique d’assimilation forcée de toutes les populations qui habitaient ce qui restait de l’Empire ottoman effondré. Selon des estimations, près d’un million et demi d’Arméniens périrent à cause de cette politique d’assassinat collectif. Mais ce « génocide oublié » qui inspira Hitler – on lui prête ces mots : « Mais qui se souvient encore du massacre des Arméniens ? » –, des irréductibles du souvenir, issus du peuple arménien lui-même, en portent constamment le flambeau. L’un des temps forts de ce « devoir de mémoire » est le 24 avril. En 1915, CNN, al-Jazira et France 2 n’existaient pas. Il n’y avait pas de correspondants de guerre ni d’équipes de journalistes. Du génocide arménien, il reste quand même des documents officiels, des lettres écrites par les hauts responsables de la nouvelle République et quelques clichés représentant des scènes de déportations, de massacres, de pendaisons collectives, de monceaux de cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants décharnés. Suffisamment pour prouver au monde qu’une monstruosité avait été commise contre une population civile sans défense, dans la cynique volonté de faire place nette, d’en finir avec ce peuple fier et différent, qui refusait de disparaître, qui résistait par sa culture, comme l’ont fait avant et après lui tant de peuples qu’on cherchait à asservir. Le combat pour la reconnaissance de ce génocide dure depuis 88 ans. Tout a été fait pour amener la Turquie moderne à assumer cette part obscure de son passé qu’elle persévère à refouler, à renier, avançant pour le faire des explications invraisemblables, refusant l’évidence, fermant les yeux sur l’ignominie. Cette lutte n’a pourtant pas été tout à fait vaine. Des organisations internationales, des parlements, des gouvernements occidentaux ont fini par admettre l’existence du génocide et rendre justice au peuple arménien, ne serait-ce que moralement, puisque ce peuple entreprenant ne réclame d’autre réparation que la proclamation de la vérité. Comme chaque année, L’Orient-Le Jour se fait donc un devoir de réserver à la communauté arménienne un espace pour s’exprimer, pour faire valoir ses droits au souvenir. C’est au tour, cette fois, des députés Jean Oghassabian et Serge Tour Sarkissian et du professeur d’histoire et ancien ambassadeur du Liban Vatché Nourbatélian, de prendre la parole pour réveiller de leur torpeur ceux qui, au nom de la « realpolitik » et de leurs intérêts, « enferment l’humanité (...) dans la préhistoire ».
La communauté arménienne au Liban commémore aujourd’hui le 88e anniversaire du génocide arménien de 1915. Ce génocide, qui prit la forme de massacres et de déportations, fut perpétré par les Jeunes Turcs du parti « Union et progrès » qui menait une politique d’assimilation forcée de toutes les populations qui habitaient ce qui restait de l’Empire ottoman effondré....