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Vie politique - Berry défend la nouvelle équipe et s’étonne des critiques qu’elle suscite Joumblatt souhaite que Sfeir « passe outre aux failles » du cabinet(photo)

Le nouveau gouvernement examinera et approuvera ce matin sa déclaration ministérielle. À cette occasion, le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, présentera à ses collègues un rapport exhaustif sur la situation du réseau cellulaire. Il y répondrait notamment à Bahige Tabbarah et Fouad Siniora qui l’avaient accusé d’avoir enfreint la loi en signant un contrat de gré à gré avec la société Ericsson pour l’installation d’un équipement de contrôle visant à informer les exploitants des revenus exacts perçus par les compagnies de téléphonie mobile et ce, sans avoir obtenu l’approbation de la Cour des comptes. Le chef du gouvernement Rafic Hariri doit quitter Beyrouth peu après à destination de Paris où il rencontrera les responsables français et européens pour un tour d’horizon des derniers développements dans la région. Il les informera aussi des réformes économiques entreprises en prévision de Paris III. Le ministre de l’Environnement Farès Boueiz se rendrait aussi en Europe. Entre-temps, la composition du nouveau cabinet continue à susciter des positions mitigées. Devant une délégation de la ville de Zahlé conduite par le ministre de l’Industrie, Élias Skaff, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a critiqué hier en termes feutrés le gouvernement de M. Hariri, déclarant ainsi : « Il est vrai que le canon s’est tu, malheureusement la guerre se poursuit sur le plan politique. Nous espérons qu’elle prendra fin et que l’entente régnera enfin entre tous les Libanais pour que le Liban recouvre sa souveraineté, son indépendance et sa libre décision. » Tout en reconnaissant que le nouveau cabinet comportait « un certain nombre de failles », le député Walid Joumblatt y a toutefois relevé des points positifs. Il a ainsi souhaité que Mgr Sfeir « passe outre à ces failles car la campagne américano-sioniste prend pour cible les Arabes et les musulmans de même que l’Église catholique ». M. Joumblatt a tenu ces propos à son domicile de la rue Clemenceau, au terme d’une réunion avec une délégation du Hezbollah présidée par Ibrahim Amine es-Sayed. Au sujet du nouveau cabinet, le responsable islamiste a notamment estimé que les commentaires ne servaient plus à rien du moment que le gouvernement était formé. Selon M. Sayed, celui-ci doit « assumer des responsabilités importantes sur le plan interne, à la lumière des prochaines échéances et des répercussions négatives dont le Liban pourrait être victime ». De son côté, tout en confirmant sa participation au débat parlementaire sur la déclaration ministérielle, l’ancien chef de gouvernement Omar Karamé a indiqué que Tripoli est bien représentée cette fois-ci au sein du cabinet si le critère de représentativité se limite au nombre. « Mais il y avait eu deux ministres dans le gouvernement précédent et le résultat était catastrophique car aucun projet concernant Tripoli n’a été réalisé », a-t-il dit, en se demandant ce qui pourrait bien changer dans ces conditions avec trois ministres au lieu de deux. En revanche, la députée Nayla Moawad ne sera pas présente au débat de mardi car elle sera ce jour-là en France pour une visite de deux semaines prévue depuis longtemps. « Je n’ai pas confiance dans ce gouvernement », a-t-elle dit dans une déclaration faite au siège de l’Assemblée. Pour cause : les ministres eux-mêmes n’en sont pas convaincus, selon elle, le débat de confiance sera « folklorique ». Réuni sous l’égide du député Nassib Lahoud, le Mouvement du renouveau démocratique a estimé quant à lui que la nouvelle équipe « n’est pas seulement une occasion manquée. Elle constitue en effet une régression, aussi bien au niveau des réformes internes que du réajustement des relations libano-syriennes ». « Ainsi, ajoute le communiqué du mouvement, les conséquences négatives d’une telle gestion politique du pays ne se limiteront pas au Liban ». Berry : Un cabinet de réforme Le chef du Parlement Nabih Berry a pris la défense du nouveau gouvernement d’autant plus qu’il avait largement contribué à sa naissance, la semaine dernière. Il s’est dit « étonné » de « l’attaque en règle » dont ce cabinet a fait l’objet, alors qu’à ses yeux, « il s’agit d’un cabinet de réforme par rapport au précédent ». « Le Conseil des ministres en est un désormais du fait que le ministre ne fait plus cavalier seul et ne travaille plus pour son propre compte », a précisé M. Berry avant d’affirmer que le gouvernement sortant « a failli saborder les résultats de la conférence de Paris II ». Devant les députés qu’il a reçus hier, le président de l’Assemblée a souhaité que la nouvelle équipe adopte un mécanisme de travail conforme à la Constitution. Selon lui, il vaut mieux que les décisions du gouvernement soient le fruit d’un consensus, mais rien ne devrait, à défaut, empêcher qu’elles soient prises à la majorité.
Le nouveau gouvernement examinera et approuvera ce matin sa déclaration ministérielle. À cette occasion, le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, présentera à ses collègues un rapport exhaustif sur la situation du réseau cellulaire. Il y répondrait notamment à Bahige Tabbarah et Fouad Siniora qui l’avaient accusé d’avoir enfreint la loi en signant un...