Devant Assad et Chareh, Ana Palacio se démarque des déclarations hostiles à la Syrie Premiers signes de détente entre Washington et Damas(photo)

Après des semaines tendues, la pression semblait être redescendue entre Washington et Damas à l’issue de ce week-end pascal. Le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, profitant de la visite de son homologue espagnole à Damas, a ainsi affirmé que son pays accueillait positivement les dernières déclarations du président américain George W. Bush. Dimanche, le président américain avait en effet baissé le ton à l’égard de la Syrie en expliquant qu’il notait des « signes positifs » de coopération montrant que le message des États-Unis aux dirigeants syriens était « en train de passer ». Au même moment, deux membres du Congrès américain déclaraient que le président syrien s’engageait à n’accueillir aucun criminel de guerre irakien recherché par les Américains. Hier soir, le porte-parole du département d’État Richard Boucher ajoutait encore que les États-Unis continuaient de voir des « progrès » de la part de la Syrie. La visite d’Ana Palacio à Damas, durant laquelle elle a rencontré Bachar el-Assad, a en outre donné une bouffée d’oxygène supplémentaire au régime syrien, puisque la ministre espagnole, prenant ses distances avec Washington, a estimé que « certaines déclarations (américaines) hostiles à la Syrie ne sont pas utiles » et que l’Espagne « ne les partage pas ».