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Visite traditionnelle de Hariri à quatre anciens chefs de gouvernement Karamé déplore l’absence d’un cabinet d’union nationale

La visite traditionnelle du Premier ministre désigné aux anciens chefs de gouvernement a été l’occasion hier pour Omar Karamé de faire entendre ses griefs à l’égard des critères qui ont présidé à la formation du nouveau cabinet. «J’ai pu très rapidement exprimer mon opinion » à ce sujet, a déclaré M. Karamé à la presse à l’issue de la visite que lui a rendue Rafic Hariri. « J’aurais souhaité que l’on exploite le climat consensuel prévalant dans le pays en allant vers ce qui est susceptible de concrétiser ce climat, à savoir l’union nationale, car celle-ci est le meilleur bouclier contre les périls », a-t-il dit. « Mais il semble que les circonstances sont plus difficiles que cela », a-t-il relevé, ajoutant qu’il avait « de toute manière souhaité très sincèrement à M. Hariri le plein succès dans sa mission au service de la patrie ». Interrogé par les journalistes sur ses commentaires de la veille, lorsqu’il avait qualifié de « mascarade » les consultations présidentielles en vue de la désignation d’un Premier ministre, M. Karamé est revenu à la charge : « En effet, c’est juste. Que signifient les consultations qui ont eu lieu à Baabda ? Théoriquement, les intéressés sont conviés à des consultations afin de nommer celui qui, à leurs yeux, est en mesure à un moment donné d’assumer des responsabilités (de chef du gouvernement). Mais quand nous apprenons que l’affaire est déjà “bouclée” et que le nom du Premier ministre et ceux de la majorité des membres du gouvernement sont connus par avance, à quoi peuvent bien donc servir des consultations ? Voilà pourquoi j’ai dit que c’était un grand mensonge et une mascarade et qu’il était inutile d’y prendre part. » M. Karamé a également indiqué qu’il ne comptait pas non plus participer aux concertations qui avaient lieu dans la journée au Parlement avec M. Hariri pour la désignation des ministres. « J’ai été surpris hier (mercredi) lorsqu’on m’a téléphoné du siège du Parlement pour me fixer un rendez-vous. Je leur ai répondu que c’était inutile et que le Premier ministre désigné allait de toute façon me rendre visite, comme le prévoit la coutume. Comme il ne va pas se contenter de s’enquérir de ma santé, je pourrai lui faire part de mon point de vue. Et cela ne nécessite pas plus de cinq minutes », a-t-il ironisé. À la question de savoir s’il avait des exigences déterminées au sujet du nouveau gouvernement, M. Karamé a répondu qu’il n’en avait aucune et en a profité pour démentir catégoriquement des informations de presse selon lesquelles il aurait été sondé pour accepter un ministère et qu’il aurait posé des conditions à cet effet. Nettement moins disert, le prédécesseur de M. Hariri, Sélim Hoss, qui a également reçu la visite du Premier ministre désigné, a indiqué aux journalistes avoir exprimé le souhait qu’il soit en mesure de « former un gouvernement capable de faire face aux défis que le Liban et la région sont appelés à affronter ». En réponse à une question, M. Hoss a affirmé « ne pas savoir d’où est venue l’information » selon laquelle il serait prêt à participer au nouveau gouvernement. « Il n’en a jamais été question », a-t-il assuré. M. Hariri devait également se rendre chez deux autres prédécesseurs, Amine el-Hafez et Rachid el-Solh. Dans des déclarations, le premier a mis l’accent sur la nécessité de « mettre de côté tous les détails locaux ou autres pour pouvoir affronter les menaces qui visent la Syrie et le Liban ». Le second a plaidé pour « une coopération de tous les pays arabes afin de faire front au flux sioniste soutenu par les forces mondiales et menaçant la Syrie, le Liban, la Palestine et l’Irak ».
La visite traditionnelle du Premier ministre désigné aux anciens chefs de gouvernement a été l’occasion hier pour Omar Karamé de faire entendre ses griefs à l’égard des critères qui ont présidé à la formation du nouveau cabinet. «J’ai pu très rapidement exprimer mon opinion » à ce sujet, a déclaré M. Karamé à la presse à l’issue de la visite que lui a...