Le pouvoir a raté une occasion d’assainir le climat politique, estime la Ligue maronite

La démission du gouvernement et la constitution d’un nouveau cabinet ont été au centre des débats qui ont eu lieu hier entre les membres du Conseil exécutif de la Ligue maronite, réunis sous la présidence de Hareth Chéhab. Dans un communiqué paru à l’issue de la réunion, M. Chéhab a indiqué que l’unité dont ont fait preuve les Libanais lors de la crise irakienne a constitué un moment fort dont « les responsables auraient dû se saisir pour améliorer le climat politique et éviter les enjeux relatifs aux questions successorales qui entravent l’entente nationale ». Il a en outre estimé que le pouvoir a manqué d’instaurer un dialogue sérieux entre les Libanais qui aurait pu conduire à un assainissement de la vie politique « en vue de la mise en place d’un gouvernement d’entente nationale ». Pour le président de la Ligue, il est attendu de tout nouveau gouvernement de provoquer un « véritable changement » qui refléterait une unité parmi les Libanais. L’important « n’est pas tant la liste des noms qui circulent » que la politique choisie pour sortir le pays du marasme et lui éviter les tiraillements, a indiqué M. Chéhab. Il a ajouté que la permutation des noms ne change rien à la donne et n’apporte pas la solution escomptée. « Seule une nouvelle loi électorale peut garantir une représentation juste et équitable menant à une stabilité interne et à un équilibre national », a affirmé M. Chéhab.