Dossier régional Les frontières du Liban sous surveillance US

Sur la « laundry list » qu’ils ont présentée aux responsables, les États-Unis demandent au Liban d’empêcher l’entrée sur son territoire des anciens dirigeants irakiens figurant sur les listes des proches collaborateurs de Saddam Hussein recherchés par la coalition. C’est l’ambassadeur des États-Unis au Liban, Vincent Battle, qui en a officiellement informé le Premier ministre, Rafic Hariri, quelques heures avant que ce dernier ne présente la démission de son gouvernement. Plus que la demande en soi, c’est le ton avec lequel elle a été faite qui a frappé les responsables libanais. Il semble clair en effet que tout refus de se conformer à cette directive sera considéré par Washington comme un acte hostile. Mais Washington, ne se contentant pas de se fier à la diligence des autorités libanaises, a placé les frontières du Liban, notamment ses côtes, sous surveillance. Page 4