Justice Proxénète et sadique

Proxénète, sadique et propriétaire d’un bureau factice de placement pour employées de maison, Abdel Karim Hajj Ali a été condamné à cinq ans de travaux forcés par la Cour pénale du Mont-Liban siégeant sous la présidence du juge Saïd Mirza. Abdel Karim attirait ses victimes dans son bureau en leur proposant un emploi alléchant auprès de familles fortunées, les candidates devant toutefois remplir deux conditions : avoir un physique agréable et être mineures. Une fois dans son bureau, il trouvait toujours un prétexte pour les y retenir jusqu’au lendemain et, la nuit tombée, il les attachait, les battait et les forçait à se soumettre à ses caprices sexuels. Passée cette période de « dressage », les malheureuses étaient forcées à se prostituer. Tout allait très bien jusqu’à l’arrivée de la jeune et jolie N.S. (17 ans). Abdel Karim lui promet de la placer dans un riche ménage, à un salaire mensuel de mille dollars, et lui propose de l’accueillir dans son bureau jusqu’à l’arrivée de ses futurs employeurs, le lendemain matin. La nuit, il se glisse dans le lit de l’adolescente et tente de la violer. Devant son refus, il lui passe une paire de menottes et entreprend de la fouetter et de la brûler avec des tiges de fer chauffées à blanc. Bâillonnée, pieds et poings liés et hurlant de douleur, elle ne peut résister à l’homme qui la viole à plusieurs reprises, trois jours durant, tout en continuant de la torturer. Le troisième jour, elle feint de se plier à ses caprices et, profitant d’un instant de liberté, se rend au poste de police de Baabda où elle porte plainte contre le sinistre individu qui est aussitôt arrêté. La perquisition de son bureau a permis la découverte des instruments de torture qu’il employait pour réduire ses victimes à sa sa merci.