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Berry et Ferzli rejettent les accusations américaines contre Damas

Pour le chef du Parlement, Nabih Berry, et le vice-président de la Chambre, Élias Ferzli, les avertissements américains contre la Syrie, accusée par Washington de faciliter la fuite de responsables irakiens et de posséder des armes chimiques, sont absurdes. Tous deux ont rappelé le conflit endémique entre les deux régimes, irakien et syrien, soulignant que Damas a de tout temps soutenu l’opposition irakienne face au régime de Saddam Hussein. « Les déclarations américaines accusant la Syrie de posséder des armes chimiques et d’avoir accueilli des experts scientifiques irakiens se multiplient et visent à régler la crise du Moyen-Orient conformément aux conditions israéliennes », a déclaré M. Berry. Le chef du Parlement a aussi vu dans les discours des dirigeants américains sur Damas « une tentative de détourner l’attention du monde arabe, et des Irakiens en particulier, du marché en vertu duquel la fuite de Saddam Hussein et de son régime a pu être organisée et dont les différentes péripéties seront progressivement dévoilées (la libération des prisonniers américains ou le désarmement, sans combat, de l’armée irakienne) ». Critiquant les allusions à la présence de dirigeants irakiens en Syrie, M. Berry s’est interrogé : « Qui a soutenu et qui appuie toujours l’opposition irakienne, qui a lutté trente ans durant pour faire chuter le régime de Saddam Husssein ? N’est-ce pas Damas, qui a aussi constitué un refuge pour les Irakiens qui fuyaient la tyrannie de ce régime au moment où les États-Unis lui accordaient des aides militaires ? » Le président de la Chambre a ensuite rejeté les accusations portant sur la présence d’armes chimiques en Syrie, soulignant que ce pays « a été le premier à œuvrer pour faire du Moyen-Orient une région sans armes » et que « ce sont les États-Unis qui ont empêché ce projet d’être éxécuté parce qu’ils voulaient en excepter Israël ». Des cadres du mouvement Amal, que préside M. Berry, ont tenu le même discours, au moment où M. Élie Ferzli soulignait, place de l’Étoile, que les accusations américaines contre la Syrie « sont des propos sionistes tenus dans une bouche américaine ». Au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue au Parlement, M. Ferzli a affirmé avoir constaté que « ce qui est publié dans le Maariv et le Haaretz (deux quotidiens israéliens) est répercuté 24 heures plus tard par les États-Unis ». Il a estimé que les propos du président George Bush, qui avait affirmé s’attendre à une coopération de la part de Damas, « recèlent une invitation au dialogue ». Pour lui, il est incontestatble que les faucons, au sein de l’Administration US, œuvrent pour « approfondir les divergences entre la Syrie et les États-Unis afin d’encourager l’Administration américaine à entreprendre une action quelconque contre ce pays », et que leurs prises de position « embarrassent ceux qui détiennent le pouvoir de décision au sein de cette Administration ». À l’instar de M. Berry ; il a rejeté les accusations sur la présence de responsables irakiens à Damas. « Le régime de Saddam Hussein a combattu trois décennies durant le régime syrien et a essayé de le faire chuter. Comment est-il possible que la Syrie puisse donner refuge à ses pôles ? » s’est-il étonné, affirmant par la suite que c’est en Israël et non pas en Syrie que les États-Unis doivent rechercher les armes de destruction massive. Pour le vice-président de la Chambre, « Washington a besoin aujourd’hui, plus que jamais, du courant arabe laïque représenté par la Syrie ».
Pour le chef du Parlement, Nabih Berry, et le vice-président de la Chambre, Élias Ferzli, les avertissements américains contre la Syrie, accusée par Washington de faciliter la fuite de responsables irakiens et de posséder des armes chimiques, sont absurdes. Tous deux ont rappelé le conflit endémique entre les deux régimes, irakien et syrien, soulignant que Damas a de tout temps...